LEGO, nous nous sommes tant aimés, et ça continue

Le 8 juin 2010

C'est plus d'ton âge ! Ben si ! On peut être parfaitement intégré dans la société, mener une vie d'adulte responsable et adorer la brique. Même que des fois elle a influé sur le choix de notre respectable métier. Témoignages.

Wagon Train (photo DR -Gareth-)

-Gareth-, auteur de The Year of the Fett, un projet “365″ (une photo par jour pendant un an)

Aussi loin que je m’en souvienne, LEGO a toujours fait partie de ma vie. J’avais plusieurs boîtes quand j’étais petit – qui ont depuis pendant longtemps été emballées sur des étagères mais qui, ces derniers temps, ont lentement refait surface, comme je me consacre plus à la photographie de jouet.

Je dirais que j’aime LEGO en raison des possibilités sans fin, en particulier avec la photographie. Tu peux construire ton jeu ou simplement placer les figurines dans le monde réel. Les figurines LEGO ont la capacité de représenter énormément d’émotions sans en fait être capable de bouger, tourne la tête et tu as une nouvelle expression ! Et avec les nouvelles boîtes qui sortent, je ne vois pas LEGO disparaître bientôt.

Pierre Charles, ingénieur mécanicien et secrétaire de l’association Freelug (French Enthusiast LEGO© User Group)

J’ai commencé tout petit avec les Duplo (autour de 3 ans), je suis ensuite passé rapidement aux LEGO system vers 5-6 ans. J’étais plus intéressé par le thème “Ville” (appelé “city” maintenant par LEGO) et j’adorais construire des voitures. Les LEGO System ne m’ont jamais quitté, mais vers 9-10 ans j’ai commencé à entrer dans les LEGO TECHNIC, avec leurs engrenages et leur moteurs.

Ceux sont ces modèles TECHNIC qui m’ont fait m’intéresser à la mécanique, ce qui m’a poussé à passer par un lycée technique en filière S option Science de l’Ingénieur plutôt que dans un lycée généraliste en S option Bio. Et donc naturellement je me suis dirigé vers une école d’ingénieur dans laquelle je pourrais parfaire mon intérêt pour les sciences appliquées et plus particulièrement la mécanique (je suis ingénieur INSA de Lyon INSA étant Institut Nationale des Sciences Appliquées).

J’ai fait une pose dans les LEGO de 16-17 ans jusqu’à 19-20 ans. Après les LEGO qui me créent ma vocation, ma vocation me renvois vers eux, puisque je me suis remis activement dans les LEGO après avoir découvert les LEGO Mindstorms (LEGO TECHNIC programmables) dans mon école.

Maintenant que je suis revenu à ma passion d’enfance, je suis retombé dans mes premiers amours, les LEGO System. C’est plus dépaysant pour moi que les LEGO TECHNIC par rapport à mon travail.

En journée, Pierre Charles est ingénieur mécanicien. Pour se détendre, il plonge dans la brique. Cela donne par exemple un wagon transporteur de fonte en fusion, qui servait dans sa région natale à transporter les métaux en fusion du haut fourneau à l'aciérie.

Brendan Powell Smith, aka the reverend, auteur de The Brick Testament

J’aime LEGO car il te permet d’exprimer si bien ta créativité personnelle. Enfant, la moitié du plaisir, c’était la construction, l’autre, le jeu avec les amis et l’élaboration d’histoires autour de tes créations. L’adulte que je suis ne “joue” pas beaucoup avec le LEGO mais j’aime encore construire, et je raconte toujours des histoires, mais d’une manière différente. Maintenant, trente ans après, le nombre de figurines est devenu beaucoup plus important, je peux faire des choses comme créer des représentations crédibles de Moïse, Jésus, de soldats romains, et même de Dieu. Les possibilités de constructions sont si formidables que je peux créer un univers entier en LEGO que ces acteurs en LEGO habitent.

Renalid, chef de projet chez ijenko.com

J’ai été plongé dans les LEGO dès mon plus jeune âge, au début années 80. J’ai pu alors au fil des années découvrir les différents univers que la marque danoise a mis en place : LEGO Espace, Moyen-âge, City… puis les LEGO TECHNIC. Toutes les pièces, éléments ou personnages des boîtes d’origine sont en fait le point de départ d’une reconstruction permanente. Notre créativité est alors stimulée, c’est un vrai catalyseur pour son imagination… Que ce soit pour créer des histoires ou pour fabriquer le robot ou le bateau de nos rêves. Les possibilités sont infinies contrairement à Playmobil où il n’y a pas de jeu de construction ou Meccano qui s’adresse à une classe d’âge plus vieille.
Trente ans après, c’est avec envie et nostalgie que je me replonge dans les catalogues LEGO, surtout avec les LEGO Star Wars… Mix de deux univers de légende :-)
Volontairement ou non et sûrement par nostalgie mon environnement présente quelques références LEGO : mon avatar sur le Web est un minifig LEGO, j’ai acheté sur Etsy un sticker LEGO pour mon MacBook ou encore un tee-shirt avec le légendaire LEGO Espace des années 80. :-)

En bon sujet de sa majesté, Mike Stimpson aka Balakov fait boire du thé avec un nuage de lait aux stormtroopers.

Mike Stimpson (GB), programmeur et photographe, aka Balavok

Je joue aux LEGO depuis mon enfance, les figures miniatures et les infinies possibilités de construction m’ont toujours attiré. Les Playmobil n’ont jamais été aussi populaire en Grande-Bretagne, du moins pas à cette époque-là.

Ces nombreux clichés de LEGO sont visibles sur son site personnel et sa page Flickr Balakov

Damien Douani, social media guru et membre éminent de la communauté d’OWNI /-)

Pourquoi j’aime les Legos ? Pourquoi… Hum… En fait, je crois que cela vient d’un traumatisme infantile. J’ai eu à choisir. Il y a deux écoles : les LEGO et les Playmobil. J’ai eu les deux, et j’ai choisi mon camp : les LEGO ! C’est tellement plus puissant pour l’imaginaire et la créativité, rien n’est “prévu” par avance, ce n’est pas figé. Une brique peut avoir mille utilisations, être une petite part d’une grande construction, ou bien être la construction elle-même. Les usages sont infinis, on peut faire, défaire… et créer son univers. Ce que j’ai fait d’ailleurs. Ah ah ! Oui, j’ai CRÉÉ. Une immense ville de plusieurs mètres carrés, que j’ai encore à ce jour. Des années à la paufiner, la préciser, la ciseler. Il m’arrive encore d’y jouer… et même d’aller rôder dans les rayons des magasins de jouets pour voir les nouveautés. On ne sait jamais, si je repassais à l’acte… C’est grave docteur ?… Docteur ?

Richard Lemeiter, architecte, trésorier de FreeLUG

Comme le dit l’un de nos confrères : “on a l’âge de nos LEGO” et en fait au plus loin que remontent mes souvenirs, le LEGO est là.

Et je faisais un aller/retour entre le LEGO et mon métier, car l’idée de devenir architecte m’est venue à 9 ans, âge d’or, où dans ma chambre le tout LEGO régnait… Le fait de construire des trains mais surtout tout autour des gares, ponts et maisons,… le LEGO m’avais permis dans un premier temps de pouvoir développer l’imagination dans mes constructions et la visualisation mentale en “3D” des assemblages , chose qui m’a beaucoup servi ensuite dans mes études.

Durant mes études, le fait d’avoir ressorti mes LEGO pour faire quelques maquettes de projets fut un vrai plaisir. Et là j’ai pris conscience des énormes possibilités d’assemblage qu’offraient toutes les nouvelles pièces apparues depuis ma adolescence et que j’avais un peu perdu de vue.

Et aujourd’hui, ayant “replongé” très fortement dans l’univers de la petite brique danoise, mon expérience professionnelle, me permet presque de “voir” en LEGO un bâtiment que je souhaite reproduire. Je le visualise dans la tête, je dessine mes idées d’assemblage dans mes petits carnets de croquis (comme pour mes projets réels) ou je manipule le logiciel mlCAD, l’équivalent d’ArchiCAD ou AutoCAD qu’emploie les architectes, mais pour modéliser virtuellement et en 3D mes projets LEGO avant de passer à la réalisation.


Photo CC Flickr p_a_h

Image de une CC Flickr BreS’

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