OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 [Infographie] Tu te fais des films! http://owni.fr/2011/08/12/film-canal-plus-action-porno-sexe-animation-horreur/ http://owni.fr/2011/08/12/film-canal-plus-action-porno-sexe-animation-horreur/#comments Fri, 12 Aug 2011 18:26:33 +0000 la redaction http://owni.fr/?p=76087 Au mois d’avril dernier, Canal Plus, sous sa casquette de studio cinéma,  livrait ses meilleures recettes pour réaliser des films… et ce quelque soit leur orientation. Animation, action, horreur et même porno, le groupe, pas farouche pour un sou, vous montre le chemin à suivre pour que vos meilleures productions atterrissent dans les salles obscures ! Mais attention, la route est semée d’embuches…

Des infographies drôles et pas idiotes réalisées par Les Graphiquants,  qu’OWNI a enrichi pour vous avec des bandes annonces, des making-of… et quelques bêtises. Une pépite retrouvée par Korben.


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[Data] Constituez-vous une filmothèque plus respectueuse de la parité http://owni.fr/2011/05/28/data%c2%a0constituez-vous-une-filmotheque-plus-respectueuse-de-la-parite/ http://owni.fr/2011/05/28/data%c2%a0constituez-vous-une-filmotheque-plus-respectueuse-de-la-parite/#comments Sat, 28 May 2011 15:53:30 +0000 Alexandre Léchenet http://owni.fr/?p=65015 Billet initialement publié sur le Data blog d’OWNI


En 1985, dans Dykes to Watch out For [en] (Lesbiennes à suivre), un comic racontant le quotidien d’une dizaine de lesbiennes, dessiné par Alison Bechdel, un des protagonistes expliquait sa méthode pour choisir les films qu’elle allait voir. Ce test, décrit dans The Rule, décrit une suite de trois critères que le film doit respecter :

  • il faut au minimum deux femmes dans le film ;
  • ces femmes doivent parler entre elles ;
  • lorsqu’elle parlent entre elles, elle doivent parler d’autres choses que des hommes.

Le but du test est donc de simplement qualifier la présence de femmes dans un film, rien d’autre. Le plus intéressant, avec ce test, c’est que de nombreux films, des plus pointus aux plus populaires, ne passent pas ladite règle. À titre d’exemple Midnight in Paris, La Conquête, le vainqueur de la Palme d’Or, Tree of Life ou encore Pirates des Caraïbes 4 ne respectent pas l’ensemble des trois propositions.

Pour vous constituer une dévédéthèque plus respectueuse de la condition féminine, le site du Bechdel Test [en] utilise le crowdsourcing pour vous aider à identifier les notes des différents films. Le site dispose même d’une API [en] permettant de connaître les notes à la volée. L’occasion également de disposer de quelques statistiques sur les films au fil du temps.

Le graphique montre que de plus en plus de films passent les trois critères au cours du temps. Une discussion en commentaire de Sociological Images suggère que les personnes soient plus enclines à inscrire des films respectant les trois critères, faussant les statistiques et relativisant le graphique ci-dessus. Discussion d’ailleurs intéressante pour d’autres raisons. Certains cherchent ce qui serait l’anti-Bechdel Test pour pouvoir comparer les deux notes, oubliant que le test sert à mettre en valeur la présence trop importante de mâles dans les films.

Pour préciser l’analyse, vous pouvez par exemple prendre les 250 meilleurs films de IMDB, assez bien cartographiés par Vodkaster, et analyser leur note. Sur ces 250 films, seuls 189 sont notés par Bechdel Test. Les notes sont parfois relativisées par des commentateurs pointilleux. Le résultat est ci-dessous. À gauche, la répartition par note des films, avec une distinction entre les notes non contéstées et les autres. À droite, la répartition totale permettant de voir que seulement 29% des films du “Top 189″ passent l’ensemble des critères.

Et la vidéo ci-dessous permet de se faire une idée visuelle et rapide des films qui ne passent pas le test.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

image extraite du comic Dykes to Watch out For

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5 idées plus ou moins reçues sur les films à la télé http://owni.fr/2011/05/13/5-idees-plus-ou-moins-recues-sur-les-films-a-la-tele/ http://owni.fr/2011/05/13/5-idees-plus-ou-moins-recues-sur-les-films-a-la-tele/#comments Fri, 13 May 2011 16:19:29 +0000 Erwann Gaucher http://owni.fr/?p=62607

Ce qui est bien avec les statistiques, c’est que c’est généralement plus efficace que l’horoscope dans la vie de tous les jours. Ainsi, s’il vous prend la folle envie de regarder un film à la télé, sur l’une des chaînes historiques (TF1, France 2, France 3, France 5, Arte ou M6),  vous pouvez  déjà deviner comment cela se passera, ou presque. Dans la plupart des cas, vous vous taperez un film français, à partie de 22h30, que vous avez déjà vu trois fois au moins. Ça fait envie hein ?

C’est ce qui ressort du rapport du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée, à consulter ici) qui passe au crible tous les films diffusés sur ces chaînes depuis 1990. Des chiffres qui permettent de confirmer, ou non, quelques idées reçues sur la télé.

« Y’a de moins en moins de films à la télé »… FAUX

A contrario de bien des idées reçues, le nombre de films diffusés sur les chaînes généralistes n’a pas baissé ces dernières années, il est au contraire en en augmentation quasi constante.
En 1992, TF1, France 2, France 3, France 5, Arte et M6 avaient diffusé 841 films au total. Dix ans après, en 2002, ils en diffusaient 972 et en 2009, le total était de 1 070.

« Aujourd’hui, les films sont réservés aux insomniaques »… VRAI

Une chose est sûre : si vous êtes cinéphiles, mieux vaut être un couche-tard !
En 1992, 56% des films (471) passaient en première partie de soirée. En 2009, ils n’étaient plus que 36% (390). Les insomniaques, eux, sont au comble du bonheur. Car les films n’ont pas été repoussés à la seconde partie de soirée, mais carrément à la nuit ! En 1992, les durs du sommeil n’avaient pas grand chose à se mettre sous la dent puisque seuls 31 films étaient diffusés de nuit dans l’année. En 2009, le chiffre a explosé pour atteindre 218 diffusions nocturnes, soit 20% du nombre total des films proposés sur les 6 chaînes historiques. C’est quasiment autant que le nombre de films proposés en seconde partie de soirée (251)…

« Y’a plus que des films américains à la télé »… FAUX

Si les séries américaines se taillent la part du lion, côté films, la France reste largement majoritaire, politique de quota oblige. En 1992, 433 films made in France ont été proposés, soit 51% des films diffusés à la télé. En 2009, le nombre de films français était en augmentation (482), mais proportionnellement en recul (45%). Légèrement au-dessus du quota de 40% imposé par la loi.
Ce que l’on remarque aussi, c’est que l’institution du film français de 20h30 a elle aussi du plomb dans l’aile (de coq, bien sûr), puisqu’en 17 ans, on est passé de 58% de diffusion en première partie de soirée à 34% pour les films français…

Côté Hollywood, pas de révolution. 249 films américains avaient été diffusés en 1992 contre 336 en 2009, ce qui reste à peu près équivalent proportionnellement.
Plus surprenant, les deux chaînes les plus américanophiles ne sont pas forcément celles que l’on croit puisqu’il s’agit d’Arte (81 films US en 2009) et France 3 (77), devant TF1 (75), France 2 (53) et M6 (48).

« On l’a vu 20 fois ce film »… VRAI

20 fois, peut-être pas, mais au moins trois fois, oui ! En 2009, 51% des films diffusés sur ces chaînes étaient ce que l’on appelle des « diffusions de rang 3 au moins », c’est-à-dire qu’ils ont été diffusés trois fois au moins sur les autres chaînes généralistes gratuites. Du vu, du revu, et même du re-revu pour la majorité des films en somme.
Des chiffres nettement supérieurs à ceux des films diffusés en exclusivité qui représentaient 32% des films diffusés en 2009.

« Y’a que des vieux films en plus »… FAUX

Et non, ce n’est pas parce qu’on nous repasse tout le temps les mêmes films qu’ils sont vieux. L’écrasante majorité des longs-métrages diffusés ont en effet moins de dix ans. Les films de trente ans ou plus ne représentent que 28% des films.

Billet initialement publié sur Cross Media Consulting

Image Flickr PaternitéPas de modification Certains droits réservés par Jeffhubbard

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Restaurer des films en utilisant les maths http://owni.fr/2011/03/09/restaurer-des-films-en-utilisant-les-maths/ http://owni.fr/2011/03/09/restaurer-des-films-en-utilisant-les-maths/#comments Wed, 09 Mar 2011 17:42:11 +0000 Julie Delon et Agnès Desolneux http://owni.fr/?p=34281 Les vieux films présentent de nombreux défauts. L’un d’entre eux est le papillonnage (appelé « flicker » en anglais) qui est visible sous forme de fluctuations importantes de contraste d’une image du film à l’autre. Le but de cet article est de montrer comment les images peuvent se modéliser comme des objets mathématiques, et comment manipuler ces objets de façon à modifier les contrastes et corriger le papillonnage.

Les vieux films présentent de nombreux défauts : des rayures, des taches, mais aussi des défauts de luminosité qui se traduisent par des variations non naturelles de contraste dans le film. Ce sont ces défauts de luminosité qui sont désignés par le terme papillonnage (ou flicker pour reprendre le terme anglais). Ces défauts de contraste peuvent être dus à la fois à la dégradation chimique du support du film (qui crée alors des zones plus sombres ou plus claires lors du visionnage), mais aussi à des problèmes de temps d’exposition variables d’une image à l’autre. Ceci est en particulier vrai pour les films tournés à l’époque où la pellicule était entraînée manuellement.

Ci-dessous, la vidéo un court extrait du film Les Aventures des Pieds Nickelés (Emile Cohl/Eclair, 1917-1918, copyright Marc Sandberg). Dans cet extrait, on se rend bien compte de la présence de papillonnage, qui donne l’impression que le film « clignote ».

Le papillonnage se rencontre également dans des films plus récents, comme dans certaines vidéos de type vidéo-surveillance ou vidéo-amateur. Contrairement à d’autres défauts couramment observés dans les films (rayures, poussières, etc.), le papillonnage ne fait pas apparaître de nouvelles structures dans les images. Sa particularité est donc d’être transparent, voire quasiment « invisible » sur une image isolée. Seul le visionnage des images successives du film permet de se rendre compte de sa présence.

Image extraite du film Les Aventures des Pieds Nickelés (Emile Cohl/Eclair, 1917-1918) copyright Marc Sandberg. Le papillonnage d’un film est un défaut qui ne se voit pas sur une seule image.

Comment les mathématiques peuvent-elles intervenir pour éliminer ce type de défaut ? Tout d’abord, les films sont numérisés, ce qui veut dire que la pellicule est scannée, image par image, et que cette suite d’images numériques est stockée sur un ordinateur. En général, une seconde de film comporte 24 images. Un film d’une heure, une fois scanné, contient donc 86400 images numériques. Une image numérique en « noir et blanc » est modélisée mathématiquement comme une fonction définie sur une grille rectangulaire de carrés (appelés pixels pour la contraction de « picture elements ») et à valeur dans l’ensemble des nombres positifs. La valeur de l’image en un pixel est appelée le niveau de gris de ce pixel. Introduisons quelques notations utiles pour la suite de l’exposé. Si v désigne une image numérique, définie sur une grille de [latex] N \times M [/latex] pixels, pour un pixel [latex](xy)[/latex], la valeur [latex]v(xy)[/latex] est son niveau de gris. Dans ce texte, on considèrera que les niveaux de gris sont des valeurs entières comprises entre [latex]0[/latex] et [latex]L[/latex]. Dans les images que l’on manipule tous les jours (photos numériques), les niveaux de gris prennent généralement des valeurs entières entre [latex]0[/latex] (noir) et [latex]L=255[/latex] (blanc). Des valeurs de [latex]L[/latex] beaucoup plus grandes sont utilisées dans des domaines plus pointus (comme en imagerie satellitaire par exemple).

A gauche, une image numérique qui contient 486 x 324 pixels. A droite, un extrait de l’image, de taille 10 x 10 pixels, avec quelques-uns de ces niveaux de gris indiqués en jaune.

Pour éliminer le papillonnage dans un film, on applique à toutes ses images numérisées des changements de contraste (nous verrons plus loin comment les construire). Dire qu’une image v subit un changement de contraste veut dire qu’elle est transformée en [latex]g(v)[/latex] où [latex]g[/latex] est une fonction croissante : chaque pixel [latex](x,y)[/latex] voit son niveau de gris [latex]v(x,y)[/latex] devenir [latex]g(v(x,y))[/latex]. L’intérêt d’utiliser une fonction g croissante est qu’elle conserve l’ordre des niveaux de gris : si le pixel [latex](x_1,y_1)[/latex] est plus sombre que le pixel [latex](x_2,y_2)[/latex] dans l’image [latex]v[/latex], cette propriété reste vraie dans l’image [latex]g(v)[/latex]. En conséquence, un changement de contraste ne modifie pas le contenu géométrique d’une image, c’est-à-dire qu’on voit la même chose dans l’image avant et après un changement de contraste. Il n’y a pas d’apparitions de nouveaux objets dans l’image.

Comment mesurer le contenu géométrique d’une image ? Ceci peut se faire à l’aide de ce qu’on appelle la carte topographique de l’image. Pour la définir, on commence par regarder les ensembles de niveau supérieur de l’image : on fixe un niveau de gris [latex]n[/latex] et on regarde l’ensemble des pixels ayant leur niveau de gris supérieur ou égal à [latex]n[/latex]. La frontière de cet ensemble s’appelle alors une ligne de niveau. Ceci est illustré sur la figure ci-dessous. Lors d’un changement de contraste, les ensembles de niveau sont préservés dans leur ensemble (un ensemble de niveau n pour v devient un ensemble de niveau [latex]g(n)[/latex] pour [latex]g(v)[/latex]).

A gauche, l’image d’une porte de Sidi Bou Said (Tunisie). Au milieu, la même image ayant subi un changement de contraste. A droite, quelques lignes de niveau de cette image.

Le nom de carte topographique vient de l’analogie avec la géographie, où on peut voir [latex]v(x,y)[/latex] comme la mesure de l’altitude du terrain (niveau au dessus de la mer) au point de coordonnées [latex](x,y)[/latex].

L’image de la porte de Sidi Bou Said (Tunisie), vue comme une carte topographique. Le niveau de gris en chaque point représente l’altitude de ce point.

Avant de s’attaquer à la restauration des films, commençons par étudier le cas de deux images. Etant données deux images, on veut appliquer à chacune un changement de contraste tel que les deux images aient la même distribution de niveaux de gris. On dira alors qu’on a effectué une égalisation de contraste entre les deux images, Pour formaliser tout cela, on commence par définir pour une image [latex]v[/latex] (de taille [latex]N \times M[/latex] pixels), son histogramme de niveaux de gris noté [latex]h[/latex] : c’est une fonction qui mesure le nombre de fois où chaque niveau de gris n apparait dans l’image [latex]v[/latex]. Ce qui peut s’écrire :

[latex]h(n)= \# \{ (x,y) \text{ tel que } v(x,y)=n \},[/latex]

où la notation [latex]\#[/latex] désigne le nombre d’éléments d’un ensemble. On peut ensuite définir l’histogramme cumulé de l’image [latex]v[/latex] par

[latex]H(n)=\# \{ (x,y) \text{ tel que } v(x,y) \leq n \} = h(0)+h(1)+\ldots + h(n).[/latex]

L’histogramme cumulé [latex]H[/latex] est une fonction croissante de [latex]n[/latex]. L’histogramme [latex]h[/latex] peut être reconstruit à partir de l’histogramme cumulé [latex]H[/latex] en remarquant que [latex]h(n) = H(n) – H(n-1)[/latex].

Que devient l’histogramme cumulé d’une image v lorsqu’elle subit un changement de contraste ? Si on applique à [latex]v[/latex] un changement de contraste g, comme expliqué plus haut, alors l’histogramme cumulé de [latex]g(v)[/latex] est [latex]H(g^{-1})[/latex], où [latex]H[/latex] est l’histogramme cumulé de [latex]v[/latex], et où [latex]g^{-1}[/latex] est l’inverse de la fonction croissante [latex]g[/latex] . En effet, pour un niveau de gris [latex]n[/latex] donné, le nombre de pixels [latex](x,y)[/latex] tels que [latex]g(v(x,y))[/latex] est inférieur à [latex]n[/latex] est égal au nombre de pixels [latex](x,y)[/latex] tels que [latex]v(x,y)[/latex] est inférieur à [latex]g^{-1}(n)[/latex], et ce nombre est par définition [latex]H(g^{-1}(n))[/latex].

En conséquence, en choisissant bien le changement de contraste [latex]g[/latex], on peut rapprocher la distribution de niveaux de gris de l’image [latex]v[/latex] de n’importe quelle autre distribution de niveaux de gris. Plus précisément, soit [latex]G[/latex] une fonction discrète strictement croissante sur [latex]\{0,\dots ,L\}[/latex], alors [latex]H(g^{-1})[/latex] est une image dont l’histogramme cumulé est donné par la fonction [latex]H((G^{-1}(H))^{-1})=G[/latex] (c’est la formule du paragraphe précédent avec [latex]g=G^{-1}(H)[/latex]). Nous allons utiliser cette propriété dans ce qui suit pour donner à deux images une distribution de niveaux de gris commune.

En effet, on vient de voir que si on a deux images [latex]v_1[/latex] et [latex]v_2[/latex] d’histogrammes cumulés respectifs [latex]H_1[/latex] et [latex]H_2[/latex], alors pour n’importe quelle fonction [latex]G[/latex] discrète et croissante sur [latex]\{0,\dots ,L\}[/latex], les images [latex]G^{-1}H_1(v_1)[/latex] et [latex]G^{-1}H_2(v_2)[/latex] ont même histogramme cumulé [latex]G[/latex]. On est donc amené à répondre à la question : comment « bien » choisir [latex]G[/latex] ? La réponse à cette question (voir le paragraphe déroulant ci-dessous pour les explications de cette réponse) est qu’il faut prendre [latex]G=H_{1/2}[/latex] , où [latex]H_{1/2}[/latex] est appelée distribution mi-chemin ou midway entre [latex]H_1[/latex] et [latex]H_2[/latex] et est donnée par

[latex]H_{1/2}=\left(\frac{H_1^{-1}+H_2^{-1}}{2}\right)^{-1} .[/latex]

Deux images et leurs histogrammes cumulés respectifs.

Les mêmes images qu’au-dessus après égalisation mi-chemin (midway) et leurs histogrammes cumulés.

Dans la formule ci-dessus, [latex]H_{1/2}[/latex]  est définie comme étant la moyenne harmonique des histogrammes cumulés [latex]H_1[/latex] et [latex]H_2[/latex].

(Pour savoir pourquoi c’est le « bon » choix pour G, cliquez ici)

L’égalisation de contraste expliquée ci-dessus pour deux images peut se généraliser à un plus grand nombre d’images, et permet en particulier de restaurer un vieux film qui papillonne. On note
[latex](u_t)[/latex]t=1,2,…,T le film, c’est-à-dire que chaque [latex]u_t[/latex] est une image numérique, et [latex]T[/latex] est un entier qui désigne le nombre total d’images du film. Pour chaque [latex]t[/latex], on désigne par [latex]H_t[/latex] l’histogramme cumulé de ut. La restauration consiste ici à modifier le contraste de chaque image [latex]u_t[/latex] de façon à lui donner le même contraste moyen que les [latex]r[/latex] images qui la suivent et les [latex]r[/latex] images qui la précèdent dans le film (en prenant par exemple [latex]r=5[/latex]). En d’autres termes, on restaure simplement le film en changeant chaque image [latex]u_t[/latex] en [latex]\widetilde{u}_t[/latex], qui est donnée par

[latex]\widetilde{u}_t (x,y)= \frac{1}{2r+1} \sum_{s=t-r}^{t+r} H_{s}^{-1} ( H_{t} (u_t(x,y))) .[/latex]

Plus [latex]r[/latex] est grand, plus on prend en compte un grand nombre d’images dans le film pour restaurer ut, et plus on élimine les fluctuations dues au papillonnage. En contrepartie, prendre une valeur de [latex]r[/latex] trop grande n’a pas forcément de sens si le film comporte beaucoup de mouvements de caméra ou d’objets qui se déplacent.

Voici pour finir quelques résultats. La première vidéo montre l’effet de cette restauration sur l’extrait du film Les aventures des Pieds Nickelés, avec à gauche le film original et à droite le film corrigé. On voit que l’effet de papillonnage a globalement disparu : les différentes images du film ont maintenant des contrastes similaires.

Ci-dessous un deuxième exemple sur un extrait du court-métrage The Cure, de Charlie Chaplin, 1917.

>> La rédaction d’Images des maths, OWNIsciences ainsi que l’auteur, remercient pour leur relecture attentive, les relecteurs dont le pseudonyme est le suivant : Yoann, tumiac et Anne-Laure Dalibard.

>> Article initialement publié sur Images des maths

>> Photo d’illustration FlickR CC by-nc-nd StudioTempura

Pourquoi est-ce le « bon » choix pour G ?

Pour bien choisir [latex]G[/latex], on veut qu’il vérifie un critère simple, à savoir : si [latex]v_1[/latex] et [latex]v_2[/latex] sont deux images provenant d’une même image u par deux changements de contraste différents [latex]g_1[/latex] et [latex]g_2[/latex] (c’est-à-dire que [latex]v_1=g_1(u)[/latex] et [latex]v_2=g_2(u)[/latex]) alors on veut que G vérifie [latex]G^{-1} \left( H_1(v_1)\right) = G^{-1} \left( H_2(v_2)\right)= \frac{v_1+v_2}{2}[/latex]. Et ceci est satisfait pour [latex]G=H_{1/2}[/latex] où [latex]H_{1/2}[/latex] est défini comme ci-dessus par la moyenne harmonique de [latex]H_1[/latex] et [latex]H_2[/latex].

D’autres choix pour [latex]G[/latex] non seulement ne vérifient pas le critère énoncé ci-dessus mais ont aussi, dans certains cas, l’inconvénient de créer des artefacts. C’est ce qui se passe par exemple si on applique à chaque image un changement de contraste qui amène son histogramme cumulé sur l’histogramme cumulé moyen [latex](H_1+H_2)/2[/latex]. Ceci n’est pas satisfaisant, comme le montre l’exemple ci-dessous.[?]

(a) Image d’un dégradé sombre, avec son histogramme et son histogramme cumulé. (b) Image d’un dégradé clair, avec son histogramme et son histogramme cumulé. (c) Image obtenue si on avait utilisé la moyenne arithmétique pour changer le contraste : on a ici créé une discontinuité dans le dégradé. (d) Image obtenue avec la moyenne harmonique des histogrammes cumulés : le résultat est conforme à ce qu’on attend - c’est un dégradé de niveau de gris « moyen ».

]]> http://owni.fr/2011/03/09/restaurer-des-films-en-utilisant-les-maths/feed/ 2 Mais où est passée la culture européenne? http://owni.fr/2011/02/22/mais-ou-est-passee-la-culture-europeenne/ http://owni.fr/2011/02/22/mais-ou-est-passee-la-culture-europeenne/#comments Tue, 22 Feb 2011 16:16:00 +0000 Réjane Ereau (MyEurop) http://owni.fr/?p=47955 Frédéric Martel n’est pas un sociologue de salon, de ceux qui refont le monde dans le cadre feutré d’un club select, sans jamais se frotter aux réalités. Pour son enquête, le chercheur et journaliste a écumé les capitales de l’entertainment, d’Hollywood à Bollywood, des studios qatari d’Al-Jazeera au siège mexicain de Televisa, en passant par l’Afrique subsaharienne, la Chine, la Corée, le Brésil, l’Egypte… Et bon nombre de pays européens.

Pendant longtemps, la culture produite et l’information diffusée par l’Europe bénéficiaient d’une influence considérable, observe-t-il. Aujourd’hui, dans les échanges culturels internationaux, le Vieux Continent rencontre de nombreux concurrents. Il ne sombre pas, mais se trouve confronté à une compétition accrue, liée au succès des contenus américains et à l’émergence de nouveaux pays exportateurs de culture et d’info.

De fait, depuis une dizaine d’années, les exportations européennes de films, de programmes télé et de musique reculent au rythme de 10% par an. L’inverse des Etats-Unis, qui progressent de 10% chaque année, au point de représenter actuellement 50% des exportations mondiales de contenu. L’Europe des 27, elle, arrive en deuxième position, avec un tiers des exportations… Et elle est le premier importateur mondial de contenu - les flux intra-européens restant toutefois supérieurs aux extra-européens.

Preuve d’une stagnation culturelle de l’Europe, faute de s’intéresser suffisamment aux cultures populaires et au marché de masse ?
Pas si schématique, répond Frédéric Martel, tout en notant la faiblesse des universités européennes qui n’assurent pas le travail d’expérimentation sur la culture et n’ont pas de liens avec les industries, le retard technologique et l’insuffisance de l’innovation, la méfiance répétée à l’égard d’Internet et du numérique, le départ vers les Etats-Unis des créateurs…

Voire un souci dans la définition même de la culture en Europe : “Historique et patrimoniale, élitiste souvent, anti-mainstream aussi, elle n’est peut-être pas en phase avec le temps de la mondialisation et de la culture numérique, ne correspond plus nécessairement au standard international en matière de flux de contenus.

La culture locale? Elle se va bien, merci.

Mais si elle n’est plus une culture de masse, l’Europe continue de fournir des produits de niche pour d’importants segments de marché, notamment nationaux.
A l’échelle du monde, comme au niveau européen, il est absolument faux de dire que les cultures locales, régionales et nationales sont fragilisées par la mondialisation“, rappelle Frédéric Martel.

En Amérique latine, la musique vit bien dans chaque pays ; en Asie, les “dramas” coréens, taïwanais ou japonais sont très aimés ; la littérature est souvent très nationale partout dans le monde ; quant au cinéma, il conserve une production un peu partout, parfois faible comme en Angleterre ou en Italie, mais parfois proche des 50 % du box office, comme en France ou en République Tchèque.

Ainsi, l’expansion de la culture américaine dans chaque pays européen s’est faite aux dépens des “autres” cultures, sans guère affaiblir celles nationales. “Chaque homme a désormais deux cultures : la sienne – singulière, nationale et locale – et la culture américaine. Il n’y a pas uniquement standardisation, mais à la fois renforcement du local et du global. On est en même temps plus français et davantage américanisé. Internet décuple ce phénomène : les produits culturels d’hier deviennent de plus en plus des services, des formats et des flux culturels – à la fois très spécifiques et très standardisés.

Si vous discutez avec de jeunes européens, chacun aura une bonne connaissance de la musique ou du cinéma national. Il vous parlera de produits de niche et de la culture de sa communauté, tout en étant très américanisé dans ses pratiques culturelles. Le seul problème, c’est qu’étant allemand, il ne s’intéressera pas à la culture italienne ; étant français, il sera indifférent à la culture tchèque.

Car faute d’unité linguistique, d’un marché intérieur cohérent et d’une croissance économique, l’Europe n’est pas un continent, mais une succession de marchés nationaux qui dialoguent peu entre eux culturellement : ”Grâce à une zone largement unifiée, avec 300 millions d’habitants et une langue commune, le marché intérieur américain est puissant ; cette masse critique existe aussi, pour une part, en Chine, en Inde, au Brésil, peut-être dans les pays arabes, mais ni en Europe, ni en Asie du Sud Est, ni en Amérique latine, compte tenu de la diversité des nations qui les composent“.

Abattre les cloisons culturelles intra-européennes et adopter une stratégie

Comment, dans ce contexte, parvenir à édifier une culture commune européenne ?

C’est extrêmement difficile, estime l’auteur de “Mainstream”. Comme on le dit en Pologne, il est facile, avec des poissons, de faire une soupe ; mais lorsqu’on a la soupe, il est beaucoup plus difficile de retrouver les poissons ! Nous en sommes là. On a des cultures nationales, mais plus de culture commune au niveau européen. Je parle ici, bien sûr, de culture de masse, d’entertainment, de culture des jeunes ; nous sommes mieux armés en ce qui concerne l’art contemporain, la danse moderne, le théâtre expérimental, la littérature d’avant-garde. Il y a bien des valeurs communes européennes. Mais dans l’industrie, nous sommes fragiles. On a pourtant des atouts, comme de grands groupes européens : Pearson, Bertelsmann, Prisa, Lagardère, Vivendi – mais ces groupes produisent du local et de l’américanisation. Avec le français Vivendi, nous avons le premier producteur de jeu-vidéo et la première major de la musique au monde : mais Universal fait surtout de la musique anglo-saxonne et Activision-Blizzard des jeux-vidéos américains. Avec l’allemand Bertelsmann, on a le premier éditeur de livres au monde, Random House : mais ils font surtout le Da Vinci Code et des best-sellers américains.

Une piste, parmi d’autres, pour avancer : prendre au sérieux la diversité culturelle européenne. “Pas tant sa défense dans les grandes instances internationales, comme l’Unesco et l’OMC, mais dans sa réalité concrète. Aider nos minorités à être plus visibles, à créer des œuvres différentes, singulières, originales. Casser le catéchisme culturel national et le contrôle culturel pour s’ouvrir. C’est en reconnaissant la culture des Français issus de l’immigration, par exemple, qu’on réussira à renouveler la culture française et à lui permettre de dialoguer en Europe et dans le monde. Cette valorisation réelle et pragmatique de la diversité sur le territoire européen devrait être une priorité, pour la revitaliser la culture du Vieux Continent, la sortir de son statisme.

Et pallier ainsi aussi au vieillissement de la population européenne, qui prive les industries créatives du moteur principal de l’entertainment : les jeunes. “La demande inépuisable de produits culturels de la part de la jeunesse indienne, brésilienne ou arabe (une large part de ces pays a moins de 25 ans) est un élément décisif du succès émergent de ces régions. C’est a contrario une des raisons de la stagnation du Japon“, précise Frédéric Martel.

Un rôle à jouer par les institutions européennes pour impulser des collaborations entre les industries culturelles des différents pays, et booster leur place sur les marchés ? Le chercheur n’y croit pas.

On ne lutte pas contre la puissance du marché de l’entertainment américain par les subventions de l’Union européenne ! On peut lutter par la régulation, mais surtout en bâtissant des industries fortes. Je crois plus à Orange, Vivendi et Canal + pour affronter les Américains, qu’en l’Etat. Mais les institutions nationales et européennes ont un rôle à jouer en encourageant, plutôt qu’en freinant les industries, les start-ups, l’innovation, et le développement d’Internet. Si ce livre permet de sensibiliser les Européens sur l’importance du soft power et les incite à se repositionner dans cette nouvelle donne internationale, il aura rempli un de ses offices !

Via par exemple, un rapprochement stratégique entre médias de différentes nationalités. “C’est une idée, mais pour l’instant, ça reste un vœu pieu. Il n’existe pas de grand média européen. Marginalement, il y a le Financial Times et The Economist, mais ils ne s’adressent qu’aux élites. Ni RFI, ni la BBC, ni aucune radio ne parle aux Européens. Arte a une audience faible en France et minuscule en Allemagne : on n’est déjà pas capable de parler de culture aux Français en même temps qu’aux Allemands !
D’autant qu’aujourd’hui, “nous avons plus de différences avec les Roumains, qu’avec les Américains, conclut Frédéric Martel. C’est bien cela le problème : nous sommes tous européens, mais l’identité européenne reste difficile à cerner. Quant à la culture européenne, elle se cherche encore.

Billet de Réjane Ereau, publié initialement sur MyEurop sous le titre Culture européenne, où es-tu?

Illustrations Flickr CC Chris Barton, Boyan et TMOF

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VENDREDI C’EST GRAPHISM S01E19 http://owni.fr/2010/12/31/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s01e19/ http://owni.fr/2010/12/31/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s01e19/#comments Fri, 31 Dec 2010 07:50:02 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=40631 Bonjour toutes et tous !

C’est le retour de Vendredi c’est Graphism avec le numéro 19 tout en couleur, en forme, en graphisme et en concepts ! Cette semaine, on découvrira donc un travail photographique sur la mort, un SpeedRun hallucinant avec Quake I, des petits malins qui s’amusent avec Facebook, ou d’autres petits malins qui nous montrent pourquoi les films de science-fiction ne portent pas toujours bien leur nom de “science” ;-) Je vous ferai aussi découvrir le travail de Ian McQue et un bon petit WTF sur les personnages de jeux vidéo :-) C’est parti !

Allez, on commence la semaine avec un superbe travail photo vraiment intéressant ! Ce travail photographique creuse le fond comme la forme et l’esthétique de la mort subite (rien à voir avec le football ;-) ). Pour de nombreuses personnes, la mort est un sujet qui met mal à l’aise. Est-ce peut-être parce qu’il ya tant de questions sans réponse comme : « Qu’est-ce qui va se passer quand on meurt? » La question reste une lourde tâche, difficile à imaginer… Heureusement, trois étudiants italiens, Andrea Pilia, Adriano Leo et Dario Cataldi, ont étudié à Strasbourg et ont réalisé ce travail photographique qui représente, les quelques minutes ou quelques heures suivant une mort soudaine.

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Allez, ce n’est pas une actu mais une petite découverte de la semaine… Si vous aviez toujours rêvé de terminer Quake I ou de voir comment ce jeu se déroule en long en large et en travers, voici LA vidéo ultime. En effet, ce speedrun a été effectué par les membres de l’équipe Quick Quake qui a ainsi terminé Quake I avec toutes les caches et autres secrets en 52:19. C’est bluffant de précision ! Le jeu vidéo devient là un art méticuleux où la connaissance de chaque niveau et de ses ennemis est sans faille. Je n’ai pas trouvé réellement d’erreur de parcours, c’est donc la façon la plus ultime de finir Quake I.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Vous le savez sûrement, Facebook a changé d’affichage de profil il y a quelques semaines et depuis, les utilisateurs un peu créatifs s’amusent à réaliser des combinaisons de photos ouvrant la porte à de nouvelles possibilités graphiques assez originales. En tout cas, cela permet d’ouvrir les yeux sur le fait que Facebook est “un tout petit peu flexible” et, pourquoi pas un potentiel terrain de jeu graphique ? ;-)

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Toujours cette semaine, voici la publication d’un petit tableau comparatif entre les expériences cinématographiques et les vérités physiques de notre monde. Après tout, qui aurait envie de voir Han Solo passer des années pendant son voyage à Alderaan, pour constater que la planète a deux fois la gravité terrestre et qu’il peut à peine tenir debout ? Hum, c’est nettement moins rigolo vu comme ça !

Donc, pour rappel :

  • Il n’y a pas de son dans l’espace;
  • Toutes les planètes n’ont pas la gravité de la Terre;
  • Les planètes ont des climats différents sur leur surface… au lieu d’un climat “unifié” qui donnerait une planète désertique ou une planète de forêts;
  • Il ne devrait pas être si facile de communiquer avec des créatures extraterrestres sans une sorte de technologie très très avancée;
  • Les humains exposés au vide sans une combinaison spatiale ne devraient pas exploser ou imploser. De même, lorsqu’un vaisseau spatial est perforé, l’équipage du navire est exposé au vide et tout le monde meurt  instantanément;
  • Il ne peut pas y avoir de feu dans l’espace;
  • Les gens ne peuvent pas esquiver les lasers et autres armes qui vont à la vitesse de la lumière;
  • Et il n’y a aucune raison pour que quelqu’un puisse se déplacer au ralenti dans l’apesanteur;

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Allez on enchaîne l’actualité graphique de la semaine avec le travail du talentueux artiste Ian McQue ! Ce monsieur de Edinburgh s’exerce à la peinture numérique (comprenez sur ordinateur, avec une tablette graphique) depuis quelques années déjà et réalise ainsi des scènes futuristes impressionnantes et très très détaillées. On sent les heures de travail passées sur ses œuvres, c’est vraiment superbe !


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Le WTF de la semaine sera “Comment est-ce que les designers de jeux vidéo créent leurs personnages ?”… Facile en fait !

Pour conclure ce “Vendredi c’est Graphism!” je vous souhaite à toutes et tous de très bonnes fêtes de fin d’année, un bon passage à 2011 et plein de petits plaisirs graphiques à vous mettre sous la dent ;-)

Au fait… si vous avez des cartes de voeux sympas et graphiques pour 2011, n’hésitez pas à me les envoyer par twitter ou par mail !

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Est-ce le progrès technologique qui déshumanise la société? http://owni.fr/2010/10/21/est-ce-le-progres-technologique-qui-deshumanise-la-societe/ http://owni.fr/2010/10/21/est-ce-le-progres-technologique-qui-deshumanise-la-societe/#comments Thu, 21 Oct 2010 17:19:45 +0000 Maria Teresa Sette http://owni.fr/?p=31773 Le film qui a ouvert le 54ième Festival du Film de Londres, mercredi 13 octobre, est très prenant et superbement écrit. Tout au long de l’histoire, vous ne pourrez vous empêcher de verser quelques larmes (ce fut mon cas) et vous serez totalement captivés par l’intrigue qui évolue en pleine science-fiction. Pourtant, une fois terminé, il vous reste un étrange sentiment d’impuissance et un gros point d’interrogation. Pourquoi sommes-nous si préoccupés par les effets du progrès scientifique et technologique, alors que ce que nous devrions craindre le plus, c’est l’ombre d’une société passive et soumise ?

Never Let Me Go” est une adaptation du livre de Kazuo Ishoguro (sélectionné pour le Booker Prize) réalisé par Mark Romanek avec Keira Knightley, Andrew Garfield et Carey Mulligan. Il raconte l’histoire de Kathy, Ruth et Tommy, trois amis du pensionnat de Hailsham, où les élèves apprennent à croire qu’ils sont spéciaux et où “la créativité, le sport et une saine hygiène de vie associée à un suivi médical” sont encouragés. Malgré ce régime strict, Hailsham ne semble pas différent des autres pensionnats de la campagne anglaise des années 1970, jusqu’à ce que la sombre vérité soit révélée par l’un des professeurs. Les élèves sont en fait des clones créés par le gouvernement pour alimenter le Programme National de Dons : leur destin, une fois adultes, est de donner leur organes puis mourir. Ces clones peuvent penser, sentir et souffrir comme tout être humain.

Le film se concentre sur le triangle complexe amour-amitié-jalousie liant ces trois amis qui partagent le même sort.

Dans cette histoire, il est question de moralité et de comment les gens font face à leur destin, raconte Kazuo Ishiguro lors de la conférence de presse. Je pense que cette histoire tente d’éclairer positivement la nature humaine. Essayer de dire de la manière la plus convaincante qui soit que lorsque les gens se sentent piégés et que le temps leur échappe, certaines choses deviennent importantes comme l’amitié et l’amour.

Pourtant, ce qui frappe le plus dans ce film ce n’est pas le triomphe des sentiments humains sur une société où la science a fait main basse sur l’éthique et l’humanité, mais plutôt le sentiment de résignation et d’acceptation de ce qui semble être un monstruosité cautionnée par l’État.

Les personnages montrent peu de signes de rébellion et on ne peut deviner s’il y a une quelconque résistance au système à l’extérieur. Tout et tout le monde semble tout à fait normal. Les enfants n’ont pas le moindre signe de choc ou de vertige lorsqu’on leur apprend la vérité à propos de leur destin. Ils ne tentent même pas de s’échapper une fois devenus adultes et conscients d’avoir une “âme” et des émotions.

C’est cette étrange normalité, qui imprègne l’atmosphère tout au long du film, qui vous fait vous demander si nous avons réellement besoin d’un scénario de science-fiction, tel qu’une découverte médicale révolutionnaire, pour imaginer un monde qui aurait perdu son sens de l’humanité. La soumission sourde à l’autorité et le manque de pensée critique ne sont-ils pas suffisants pour engendrer une société monstrueuse ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Traduction d’un article initialement publié sur OWNI.eu

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Is it just technological progress that is turning us into a dehumanized society? http://owni.fr/2010/10/15/is-it-just-technological-progress-what-is-turning-us-into-a-dehumanized-society/ http://owni.fr/2010/10/15/is-it-just-technological-progress-what-is-turning-us-into-a-dehumanized-society/#comments Fri, 15 Oct 2010 12:15:50 +0000 Maria Teresa Sette http://owni.fr/?p=31687 The movie that opened the 54th London Film Festival on Wednesday the 13th is emotionally powerful and beautifully scripted. Throughout it, you can’t help but drop some tears (I admit I did) and be totally captured by the intriguing sci-fi plot. Yet, once it ends, it leaves you with an eerie sense of impotence and a big question mark. Why are we so concerned about the effects of scientific and technological progress, when what we should fear the most is the heart of darkness of a passive and subdued society?

Never Let Me Go is an adaptation of Kazuo Ishiguro’s Booker Prize-nominated novel, directed by Mark Romanek and starring Keira Knightley, Andrew Garfield and Carey Mulligan. It is the story of Kathy, Ruth and Tommy, three friends from Hailsham boarding school, where pupils are taught to believe they are special and “creativity, sporting activity and a healthy lifestyle, along with regular medical checks” are encouraged. Despite the strict regime, Hailsham doesn’t appear to be different from any middle-class boarding schools in provincial England during the 70s, until a dark truth is revealed by one of the teachers. Pupils are in fact clones created by the government as part of the National Donor Program: their destiny is to become adults, give their organs away and die. These clones happen to think, feel and suffer as any human being do.

The film focuses on the complex triangle of love-friendship-jealousy among the three friends who share the same horrible fate.

The story is about mortality and how people cope with their fate”, said Kazuo Ishiguro during the press conference on Wednesday. “I think this story was trying to put a positive light on human nature. To try and say as convincingly as possible that when people feel they are trapped and their time is running out, the things that become important are things like friendship and love, he said.

Yet, what strikes most in the film is not the triumph of human feelings over a society where science has the upper hand over ethics and humanity, but rather the sense of resignation and acceptance of what seems to be a State-enforced monstrosity.

The characters display few signs of rebellion, and we are not allowed to know whether there is any resistance to the system in the outside world. Everything and everyone appears to be absolutely normal. The children don’t show any sign of shock or vertigo when they are told the truth about their destiny. Nor do they try to escape once they become adults and are aware of having a “soul” and feelings.

It is this strange normality, which pervades the atmosphere throughout the whole movie, that makes you wonder whether we really need a sci-fi scenario such as a revolutionary medical breakthrough to imagine a world that has lost its sense of humanity. Are muted submission to authority and the lack of  critical thinking not enough to generate a monstrous society? Perhaps we don’t have an Hailsham school, but we did have Auschwitz.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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The Wisdom of free speech: from Albania to Syria http://owni.fr/2010/10/05/the-wisdom-of-free-speech-from-albania-to-syria/ http://owni.fr/2010/10/05/the-wisdom-of-free-speech-from-albania-to-syria/#comments Tue, 05 Oct 2010 16:34:35 +0000 Niluccio http://owni.fr/?p=30520 This blog post first appeared on Amnesty International UK Blogs, and is by Niluccio, aka Amnesty International UK Press officer, Neil Durkin.

I’ve got to admit I was never a fan of Norman Wisdom, pratfalls and mugging not being my thing. But then again … there was something interesting about his whole screen persona and his amazing success.

Was he a trailblazer for freedom of expression? Did he represent liberty versus establishment authoritarianism? Hmmm. Charlie Chaplin, George Formby, Michael Crawford’s “Frank Spencer” (!), and Norman Wisdom’s “Norman Pitkin”.

Apparently with Wisdom it was actually more than a screen construct. According to Wikipedia, when he was working in a telephone centre during the Second World War he came into regular contact with Winston Churchill and was once reprimanded for cheekily calling him “Winnie”. Nice.

I can even see an echo of Wisdom’s “Gump” character – tight, rumpled suit jacket and mangled tie – in the archetypal punk look (Johnny Rotten, Richard Hell). Maybe punk’s anti-establishment postures unconsciously took something from comic rebels like Norman Pitkin. (Please discuss…).

And then there’s the famous matter of his popularity in Stalinist countries like Albania and China. Obviously “physical” comedians like “Mr Bean” and Benny Hill have always travelled well, but with Norman Wisdom the adoption of the lovable rebel figure in authoritarian countries was also political. He supposedly represented something “acceptable” to Communist rulers about the supposedly corrupt, bourgeois West.

Which is all deeply ironic. Albania would apparently allow only his films from the non-Communist world to be shown in the country. Everything else was banned.

Present-day authoritarian countries are notoriously selective about what they will and won’t allow their populations to watch, write about or do. For example, in Syria a 19-year-old blogger called Tal al-Mallohi has been in prison without charge or trial since last year apparently because the authorities are enraged by her poetry and other online musings which contain references to Syria’s draconian restrictions on freedom of expression (see her blog: Arabic only).

There are new reports that she is being held on “espionage” grounds. We’ll see. Please, meanwhile, take action for Tal here.

Syria has a nasty record of jailing people who dare to voice forbidden topics online – people like Kareem ‘Arabji, a blogger jailed last year for moderating an internet youth forum (he’s since been amnestied), and people like ‘Allam Fakhour, Ayham Saqr, Diab Siriyeh, Hussam ‘Ali Mulhim, Maher Isber Ibrahim, ‘Omar ‘Ali al-‘Abdullah and Tareq al-Ghorani – all of whom have been sentenced to long prison sentences for their part in developing an online youth discussion group and publishing online articles advocating democratic reform. Please take action for these men here.

I somehow doubt whether Tal al-Mallohi and her fellow Syrian detainees have watched many Norman Wisdom films. But if they ever do, I reckon they’d get a glimpse of what Syria is trying to suppress.

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Le premier film d’horreur interactif en salle http://owni.fr/2010/03/16/le-premier-film-dhorreur-interactif-en-salle/ http://owni.fr/2010/03/16/le-premier-film-dhorreur-interactif-en-salle/#comments Tue, 16 Mar 2010 20:38:10 +0000 Sabine Blanc http://owni.fr/?p=10204 Fini le spectateur passif qui hurle dans son fauteuil, soumis au bon vouloir du scénariste. Last call est le premier film d’horreur interactif en salle, permettant au public d’agir sur le cours du récit via leur mobile : l’héroïne appelle en cours de séance pour demander conseil : dans quelle direction aller, s’arrêter ou continuer son chemin… Ceux qui souhaitent participer donnent leur numéro de téléphone avant la séance. Grâce à un système de reconnaissance vocale, chaque réponse est retranscrite en commande qui déclenche l’envoi de la séquence correspondante. Les “vieux” gamers y verront un avatar des films interactifs qui cartonnèrent dans les années 90.

À noter, il ne s’agit pas de la dernière production américaine mais d’une réalisation allemande de Jung von Matt & Film Deluxe pour 13th Street.

On imagine aussi le potentiel pour une comédie romantique du système ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Vidéo repérée sur Culture mobile

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