OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Les rockuptibles du Bangladesh http://owni.fr/2012/07/09/les-rockuptibles-du-bangladesh/ http://owni.fr/2012/07/09/les-rockuptibles-du-bangladesh/#comments Mon, 09 Jul 2012 09:09:34 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=115549

Concert de The Ruby Cube à l'International (c) TomoWat via Adèle Bauville

Une petite histoire révélant les limites d’un système. Le 30 juin 2012,  Killtronik, jeune groupe parisien, a été désigné vainqueur du dernier concours InrocksLab de la saison dans la catégorie choix du public. Ce public était exclusivement composé d’internautes qui ont voté en ligne pour leur groupe favori. Ruby Cube, dauphin du concours avec 500 voix de retard, a émis des réserves à propos de la validité des votes et a demandé des explications au magazine. Adèle Bauville, manager du groupe, revient sur sa démarche :

Nous avons constaté une explosion du nombre de likes sur la page Facebook de Killtronic sur la durée du concours. Le nombre de fans est passé de 5000 à 10 000 en quelques semaines. On peut voir sur cette page publique que la majorité de ces likes proviennent de Dacca, au Bangladesh. Or, de nombreux votes ont été enregistrés entre minuit et 6h du matin.  Nous avons alors choisi de contacter la rédaction des Inrocks pour leur faire part de nos doutes.

Évolution du nombre de fans de Killtronik entre juin et juillet (capture d'écran facebook)

Le jury du concours se concerte et l’équipe décide de valider la victoire de Killtronic, en appliquant strictement le règlement. Contactée par mail, Abigail Ainouz, community manager des Inrocks, précise :

Nous sommes conscients des achats de fans Facebook de Killtronik mais nous n’avons actuellement pas de preuves quant au fait que les likes de vote de ce groupe sur notre plateforme (correspondant à un url tout à fait différent par rapport a leur page fan) soient également achetés et donc constituent une fraude. Nous ne pouvons pas disqualifier un groupe sans preuve suffisante.

La com’ de Danone et Nestlé envahit Facebook

La com’ de Danone et Nestlé envahit Facebook

Pour les géants de l'agroalimentaire, Facebook est le média idéal. Ils y créent des vrais faux comptes d'admirateurs de ...


Naturellement, l’achat de likes Facebook ou de followers sur Twitter n’est pas un crime. Certaines entreprises, à l’instar de la Française Boostic, en ont même fait leur spécialité et proposent à n’importe quelle structure d’améliorer son influence virtuelle. Aux États-Unis, Freelancer peut offrir ce service en achetant des fans depuis l’Inde, le Bangladesh, ou le Pakistan. Le manque de transparence de ces sociétés soulève toutefois de légitimes interrogations sur les méthodes utilisées.
Si rien n’interdit aux Bangladeshis de devenir les groupies d’un artiste français émergent, l’intérêt de constituer une communauté de fans à des milliers de kilomètres pour le groupe ne semble pas relever de l’évidence.
Alfio Rizzo, manager de Killtronic, évoque une autre pratique pour assurer la promotion des indépendants sur le web :

Nous cherchons avant tout à créer un trafic et augmenter au maximum notre visibilité. Notre stratégie repose sur un mailing intensif, basé sur le réseau international de notre producteur. C’est une technique très utilisée par les majors.

Un argument peu convaincant. L’enjeu serait alors d’affirmer une transparence. L’organisation des tremplins pourrait être biaisée par l’ampleur du phénomène et remettre en cause non seulement les règles du jeu mais surtout la crédibilité des organisateurs. Cette éventualité a été prise en compte par le jury, comme le confirme Abigail Ainouz :

C’est la dernière sélection de la saison, nous allons devoir modifier des outils techniques pour la rentrée pour tracker ces liens Facebook, et pouvoir ainsi connaitre l’origine et la fréquence de leur utilisation.

Des mesures déjà appliquées officieusement : une semaine après la parution des résultats, Killtronik a décidé d’annuler sa participation et a été disqualifié, lundi 9 juillet au matin. Le jury des Inrocks a alors attribué la victoire à Ruby Cube, qui aura le droit de se produire sur la scène de la Flèche d’Or, mercredi 11 juillet.

Et si toi aussi tu habites au Bangladesh et que tu apprécies cet article, n’hésite pas à liker.


Photo de The Ruby Cube à l’International de Tomo Wat (c), avec l’aimable autorisation d’Adèle Bauville

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Web + Marketing = Lady Gaga http://owni.fr/2011/05/27/web-marketing-lady-gaga/ http://owni.fr/2011/05/27/web-marketing-lady-gaga/#comments Fri, 27 May 2011 14:02:15 +0000 david-c http://owni.fr/?p=32028

THE WEB IS WHAT YOU MAKE OF IT

Eh bien Lady Gaga, elle, en a fait un puissant outil marketing. La tirade ci-dessus est tirée de la dernière vidéo promotionnelle pour Google Chrome feat. Lady Gaga. Une conception bien geek du net qui n’a plus de secret pour la Lady. A l’occasion du lancement de son nouvel album “Born This Way“, Gaga et son équipe de communicants ont élaboré une stratégie colossale avec à la clé une utilisation du web, des réseaux sociaux et du gaming, de manière exemplaire. Classé premier du classement Itunes dans plus de 22 pays, le nouveau né flirte avec le millions de téléchargements dès sa première semaine de mise en vente.

L’envergure universelle qu’a prise cette campagne promotionnelle rend sa présence web incontournable. Ce sont aussi des dizaines de partenariats activés sur la toile dont Zinga/FarmVille, Starbucks, Vevo, Hbo, Rdia, Itunes, BestBuy, Livestream, Gilt Groupe ou encore Amazon Cloud Player… il n’y a pas de doute, la Lady est LA reine du web-keting.

David C, auteur du blog advertisingtimes, nous offre un aperçu de cette opération hors du commun.

Aujourd’hui, un article un peu moins publicitaire mais plus marketing. L’actu pub n’étant pas au top et l’actu tout court ne parlant QUE de DSK, on va se tourner vers le marketing. Lundi, 23 mai sort le nouvel album de Lady Gaga : “Born This Way“, qu’on l’aime ou qu’on la déteste, on a tous au moins vu une fois, une action de Lady Gaga sur le net.

Parce que le net et Lady Gaga, c’est comme DSK et le sexe, c’est associé pour le meilleur et pour le pire. Bon, il s’avère que pour Gaga c’est pour le meilleur. En quelques points, nous allons voir comment la bougresse a construit presque tout son succès numérique grâce à un savant mélange de Community Management et de Challenge.

Site,Facebook et Twitter, construction et entretien d’une base-fan solide

Un compte twitter très actif

Première célébrité du monde à dépasser les 10 millions de followers sur Twitter, Lady Gaga est la première célébrité à comprendre et utiliser tout le potentiel de Twitter. Avalanche de tweets, utilisation active des logiciels photos type Twitpic, tirades romantiques envers ses fans, la Lady tweet et active une base fan acharnée. L’effet boule de neige est alors très rapide, plus elle se fait suivre, plus on la suit. Lady Gaga devient la reine de Twitter et le lui rend bien avec une vidéo dédiée.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Au delà de Twitter, Lady Gaga mise aussi sur Facebook. Avec plus de 34 millions de fans (!) la bougresse a un auditoire très large et surtout très réactif (joie des réseaux sociaux). A contrario de Twitter, les publications sont plus rapprochées dans le temps et surtout accompagnées d’un élément visuel, textuel ou sonore. La présence d’applications, de vidéos, d’une newsletter… donnent à la page tout son intérêt. Chaque annonce a le droit à plus de 10 000 likes en des temps records. Le noyau dur de la communauté ajoute des photos par centaines, le reste suit une page active où tout le monde n’a d’yeux que pour la star (logique).

En parallèle à ça, un site web qui se veut le plus complet possible. Des dizaines de rubriques et surtout du push-social. Les widgets Twitter et Facebook sont là pour inciter un maximum de visiteurs à aimer la page ou follower le compte. Il y a là une véritable volonté de fonder et entretenir une communauté active de fans. Tout est fait pour accéder au site, même sur des réseaux comme My Space, pourtant sur le déclin. De surcroît, un forum et une boutique, destinés au noyau dur de la communauté, permettent un site ouvert et dynamique.

Site complet et actif + Page Facebook massivement aimée et commentée + Compte Twitter à la limite de l’explosion = Base Fan composée à la fois de purs fans et de simples amateurs, tous concentrés autour d’au moins un des trois endroits dédiés.

Born This Way : terrain de jeu numérique

Le dernier opus de la chanteuse, “Born This Way” est sans hésitation l’un des premiers albums dont la promotion est autant axé réseaux. Sur 14 morceaux, ce sont déjà quatre d’entre eux (“Judas”, “Born this Way”, “The Edge of Glory” et “Hair”) qui ont été publiés en exclusivité sur la chaîne VEVO de la chanteuse, avant la sortie officielle de l’album prévue le 23 mai 2011. Mais certains ont eu le privilège d’avoir l’album en exclusivité, avant la sortie mondiale.

Pas de concours ou autre tirage au sort, mais le simple fait d’avoir un Samsung. En effet, première nouveauté, la miss a laissé la possibilité d’écouter l’intégralité de l’album gratuitement via une application téléchargeable depuis les mobiles Samsung. Possibilité également d’écouter l’album si il y a “Like” de la page dédiée sur Facebook. Un gros coup de marketing pour cette association Gaga-Samsung, qui laisse les fans aux anges.

Deuxième fait, l’association Vanksen-Samsung-Gaga. L’agence et la firme coréenne ont en effet créé un concours vidéo “French This Way”. Le but ? Publier sa vidéo dédiée à la star et, selon le nombre de vues, gagner différents lots. Dont LA rencontre avec la star. Une nouvelle occasion de challenger la base fan et de faire le buzz. Un évènement franco-français qui met les fans à contribution… toujours dans un but promotionnel.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Au delà de ces opérations plutôt classiques, dans leur fonctionnement, Gaga a décidé (avec sa puissante équipe de communicants) d’investir les réseaux sous une autre forme. A travers le… Gaming. Puisque le gaming est sans hésitation la tendance des marques, pourquoi s’en priver ? Et quoi de mieux que d’y aller par la grande porte, avec le mastodonte Farmville. Le jeu aux millions de fans sur Facebook s’est associé à la star pour lancer… GAGAVILLE. Les internautes jouent et peuvent une nouvelle fois, gagner des places de concerts, des albums, des morceaux etc… Un nouveau moyen de jouer sur la viralité en combinant Facebook et du gaming.

Gagaville by Farmville

Cet album est donc résolument accès sur les réseaux. Association avec Samsung, viralité du gaming, concours vidéos, possibilité de découvrir de nouveaux morceaux, autant d’exemples qui nous montrent la façon dont les communicants de Gaga maîtrisent le Web 2.0. La base-fan est challengée, le buzz prend, l’album est cité. La promotion numérique passe par de nouveaux aspects, notamment Farmville, et permet à Gaga de confirmer son statut de reine des réseaux.

A deux c’est toujours mieux

La page du créateur avec la Gaga Touch

Au delà de toutes ces innovations, la chanteuse mise aussi sur les partenariats. Dernièr en date avec Jean Paul Gaultier. Création d’un documentaire-interview, le document est évidemment mis en avant sur… Facebook. Page dédiée et nombreuses photos, toujours dans la logique de promotion virale. La page de Gaultier elle même est réquisitionnée.

La page dédiée - Gaga By Gaultier

Autre association : Starbucks. Présente sur le blog de la marque, la chanteuse y va de son petit grain de sel pour promouvoir l’album et permettre ainsi à Starbucks de confirmer son statut de leader, de café de star etc…

Lady Gaga s’associe à Google ! Un nouveau coup Webketing

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Déjà reine du marketing et du placement-produit dans ses différents clips, Lady Gaga a pris en compte l’importance de la base fan et des réseaux sociaux. De monstre marketing, elle s’est transformée en monstre des réseaux.

Les différents comptes de la star sont autant des tribunes ouvertes pour une communauté dont elle sait prendre soin. Omniprésente sur le net, elle s’affirme comme reine du Web-keting quand on la voit exploiter les ficelles du Gaming, créer des challenges vidéos ou des applications mobiles pour promouvoir l’album. Les équipes de communicants de la star exploitent à fond les tendances, qui, pour l’instant, le lui rendent bien.

A lire : “How Lady Gaga created a web marketing spectacle for Born This Way” sur Mashable

Article initialement publié sur : advertisingtimes

Crédits photos CC flickr : mathe-kr

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Musique et possession : ce que veulent les fans http://owni.fr/2011/04/22/musique-et-possession-ce-que-veulent-les-fans/ http://owni.fr/2011/04/22/musique-et-possession-ce-que-veulent-les-fans/#comments Fri, 22 Apr 2011 13:12:25 +0000 Music Think Tank http://owni.fr/?p=31636 Depuis mon adolescence, je suis obsédé par ma collection de musique. Je rangeais méticuleusement mes cassettes et CD étiquetés à la main, et j’aimais ça. Puis, quand le même travail s’est imposé avec les mp3, c’est devenu pour moi une énorme corvée. Mais je me suis toujours senti obligé de posséder quelque chose, du coup j’ai continué pendant plusieurs années, à perdre du temps à arranger ma collection de mp3 pour laquelle je n’avais pas payé. Et j’ai toujours soutenu avec passion que je voudrais toujours posséder ce que j’écoutais, jusqu’à ce que l’application Spotify mobile éteigne ce désir.

Aujourd’hui, je n’ai aucun besoin de posséder chaque morceau de musique, mais est-ce que ne rien posséder est suffisant ? Qui veut posséder de la musique ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que “posséder” signifie vraiment ? Personne ne “possède” une série télévisée, alors pourquoi certains paient un abonnement au câble à 50 £ par mois ? Si personne ne possède rien, pour quoi les gens sont-ils prêts à payer ?

Que désire-t-on ?

Pour répondre à cette question, nous devons identifier les trois principaux canaux qui nous font désirer la musique.

De la musique facile à atteindre

Avant tout, nous cherchons à écouter de la musique en faisant le moins d’effort possible. Pour la plupart des gens, ce désir est assouvi simplement en allumant la radio ou en achetant un CD par an à la Fnac ou Carrefour. D’autres fans sont plus enclins à dépenser bien plus d’effort et d’argent, mais ce désir reste, indépendamment du niveau d’obsession de la personne.

Comprendre la musique

Nous ne voulons pas seulement de la musique, nous voulons donner du sens à cette musique dans un espace plus large, et la comprendre. Traditionnellement, c’est ce que nous faisons avec les pochettes d’album, les paroles, les crédits, ou un coffret plus cher avec des informations concernant les musiciens, leur passé, influences, références, visions, et leur place dans un genre musical. Après cela, nous délaissons l’environnement du produit pour nous plonger dans des livres, des magazines, et recherchons des réactions publiques dans les conversations. Aujourd’hui, leurs équivalents en ligne (blogs, médias sociaux) ne sont pas très distants de l’environnement du produit (internet) qu’ils n’avaient pu l’être auparavant.

La musique comme badge

Parmi nos autres désirs, il y a celui d’être connu pour ce que nous sommes, et pourquoi nous sommes ce que nous sommes. Depuis la naissance de la pop dans les années 50, la musique a donné aux gens l’opportunité de le faire en offrant des moyens de porter ses gouts musicaux comme des emblèmes. Une étagère de CDs ou de vinyls, un t-shirt de The Ramones, un oreiller Justin Bieber, ou une chambre parsemée de posters sont des moyens habituels dont les gens usent pour s’identifier. Même si ces coutumes ne seront jamais entièrement remplacées par leurs équivalents numériques, il existe aujourd’hui des moyens modernes de les compléter. Musiques d’attente et sonneries téléphoniques, fonds d’écrans, widgets lastfm, navigateurs web personnalisés, et même nos listes d’artistes préférés sur Facebook sont le résultat de notre désir de nous définir nous-mêmes.

Que veut-on posséder ?

Comment chacun de ces désirs influencent-ils le besoin des fans de posséder quelque chose?

Rendez la musique simple, et travaillez mieux.

La raison pour laquelle nous voulons posséder de la musique c’est que cela nous empêche de l’écouter avec facilité. Les fans occasionnels ne veulent pas forcément un CD, ils veulent juste avoir le droit d’écouter quand bon leur semble, et savoir que ça va marcher. Spotify Premium ne devrait pas être perçu comme une simple service de streaming puisque l’application hors connexion permet de télécharger et stocker de la musique sur son téléphone en quelques secondes. Vous pouvez ainsi écouter vos titres à l’endroit et au moment que vous voulez. Mais comment nous, fans, sommes-nous convaincus ? Engagez nous gratuitement, et faites que le buzz soit plus efficace qu’avec un CD.

Combinez les infos de Gracenote liées à notre humeur et des services de géolocalisation ainsi, quand vous branchez votre Spotify lors de votre session de gym, une playlist intuitive “rythme accéléré, Uptempo” qui correspond à notre rythme se mettra en route. Inversement, donnez-nous des titres du samedi soir et des sons plus posés pour le dimanche. Ne demandez pas ce que l’on ressent car on ne le sait probablement pas; devinez et soyez perspicaces. La technologie existe, ça n’est juste pas pertinent de la vendre aux fans pour l’instant puisqu’il n’existe pas de manière efficace de le faire. Faites de la musique, travaillez mieux et partout, et nous paierons un abonnement premium pour vous récompenser.

Nous ne voulons pas posséder de la musique mais nous voulons acquérir le droit de l’écouter, surtout si elle fonctionne.

Aidez-nous à comprendre la musique

Ceux qui cherchent à comprendre la musique utilisent le streaming comme moyen d’entrer dans une aventure par laquelle ils pourront interagir de diverses manières. Ceci n’est pas valable que pour les enthousiaste de la musique ou les snobs. Les jeunes filles veulent tout comprendre de Justin Bieber tout comme les fans de Dylan veulent comprendre toutes les références utilisées dans ses textes. Relever toute barrière susceptible d’entraver cette compréhension et non seulement les fans créeront un lien plus important avec la musique, mais ils apprécieront aussi la facilité d’y accéder.

Certains sites on commencé à se diriger en ce sens. MOG montre les billets et commentaires pendant que vous streamez un titre et cette plateforme a clairement le potentiel de devenir la Hype Machine la plus légale de la prochaine décénnie (à condition d’améliorer l’ergonomie du site). Avant que eMusic ne prenne l’eau, j’en ai été un utilisateur assidu pendant deux ans, grâce au contenu éditorial qui entourait ma navigation. Spotify a rapproché l’auditeur du téléchargement légal, en se liant à 7digital, enjoignant le fan à aller plus loin dans son expérience. Le fait de répliquer ce procédé avec des produits physiques semble être une évlution évidente (par exemple, j’achèterais 10 fois plus de vinyles, si je pouvais le faire depuis Spotify en quelques clics), mais il faut que TOUT soit plus proche de la musique.

Je serais prêt à payer un abonnement mensuel pour avoir les services suivants directement présents dans ma fenêtre Spotify, en un clic : Pitchify (avec une option de lecture hors ligne), Songmeanings, mes stats LastFM, Songkick, n’importe quelle app Echo Nest (Discovr, ex.fm Blogfinder, et autres), toute app capable de me dire quels musiciens j’écoute actuellement, et sur quelles autres oeuvres ils jouent, mFlow, des liens vers de sebooks sur Amazon, même un lien direct vers Google street view -et pourquoi pas, encore mieux, Historypin-, pour me permettre de me balader sur Penny Lane pendant que j’écoute la chanson, ou sur les traces de mes souvenirs d’enfance au gré de la musique qui y est liée. Les possibilités sont infinies.

Nous ne voulons pas posséder la musique, nous voulons posséder un accès simple à l’information qui est liée.

Vendez des badges, donnez la musique.

Les fans voudront toujours utiliser la musique pour s’identifier, donnez-leu donc toute lattitude pour y arriver. Faites appel au streaming pour vendre des CD, des vinyles, des t-shirts, des places de concert, des taies d’oreiller, des housses de couette, des trousses, des posters et tout autre objet imaginable, en seulement quelques clics. Le site de streaming prend un pourcentage sur les ventes, et le fournisseur expose son produit à des millions de nouveaux fans. Le moyen parfait de conbiner les modèles de streaming et de vente.

Plus important encore, il faut que tout cela fonctionne aussi dans l’autre sens. Placez la valeur sur le badge, et offrez la musique en bonus. La musique n’a plus à arriver via un CD. Avec l’apaprition du QR code, je ne vois pas pourquoi la musique ne pourrait être fournie avec un déjeuner à emporter, un sweat-shirt ou un poster.

Nous ne voulons pas posséder la musique, mais quelque chose qui nous permette de nous définir.

Comment y arriver ? C’est là une discussion complètement différente dont je propose une approche dans mo post intitulé “Comment créer le service musical parfait”.

Article initialement publié sur : Music Think Tank

Traduction : Stanislas Jourdan et Lara Beswick

Crédtis photos CC flick : Eelke de Blow; dougbelshaw; photosfing; Will Lion

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Radiohead: les fans sont aussi clipeurs http://owni.fr/2011/04/15/radiohead-les-fans-sont-aussi-clipeurs/ http://owni.fr/2011/04/15/radiohead-les-fans-sont-aussi-clipeurs/#comments Fri, 15 Apr 2011 16:15:06 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=57098 Leur dernière trouvaille: publier un journal parallèlement à la sortie de leur album The King of Limbs. Les Britanniques emmenés par Thom Yorke sont spécialistes quand il s’agit de réinventer de nouvelles manières de faire de la musique. Et du business. Pour leur précédant album In Rainbows, ils décidaient de laisser les fans libres de choisir le prix à payer. Une générosité qui leur a été rendue, avec créativité et en vidéo, par des fans des quatre coins du monde.

6 passionnés + 60 cameramen = un live gratuit

Grâce à six passionnés et une soixantaine de cameramen d’un soir, le concert donné à Prague le 23 août 2009 a été filmé sous une multitude d’angles et est aujourd’hui proposé en téléchargement gratuit sur le site du projet.

Quid de la qualité audio ? Les vidéos de concerts réalisées par le public pêchent en effet souvent par un son médiocre. Pas ici, puisque Thom Yorke et sa bande, bluffés par le travail des fans à la vue d’un premier teaser et d’une chanson entièrement montée, leur ont fourni gratuitement les masters du show. “La confiance qu’ils nous ont témoignée en [les] partageant nous a flattés et honorés” s’enthousiasme Nataly, qui a bien voulu répondre à nos questions par mail.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Celle-ci, admiratrice française du groupe depuis quinze ans, a rassemblé une équipe de six personnes pour la post-production, l’un venant de République Tchèque, les autres de New York ou encore du Royaume-Uni, tous animés par la même ferveur pour Radiohead. Techniquement, les choses se sont mises en place très simplement, même si diriger une telle équipe de tournage peut s’avérer délicat, comme nous l’explique la jeune femme :

J’avais l’espoir de pouvoir trouver des volontaires qui accepteraient de se placer à des endroits précis pour avoir des angles bien définis, mais c’est beaucoup demander car les fans ont en général envie d’être au plus près de la scène et au milieu, face à Thom !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le pay what you want enchante les fans (et le groupe)

Lorsque l’on interroge les fans sur l’option de pay what you want choisie par le quintette anglais en octobre 2007, ils affirment avoir été “enchantés de pouvoir se procurer le dernier album de leur groupe préféré à petit prix”. Pour rappel, et selon les données annoncées par Comscore, 62% des 1,2 millions d’internautes ayant téléchargé l’album l’ont fait sans contrepartie financière. Ceux qui ont choisi de rétribuer les artistes l’ont fait à hauteur de 6$ en moyenne. Une belle opération au final, puisqu’en choisissant de se passer d’intermédiaires, le groupe a empoché l’intégralité des revenus générés par In Rainbows.


Mais ici l’aspect financier est vite balayé par ces fans uniquement animés par l’envie de faire partager à toute leur communauté un live inédit et de qualité, puisque selon Nataly “le projet a entièrement été réalisé bénévolement et il n’y aura aucune retombée financière” ni pour le collectif, et encore moins pour le groupe. Même si celui-ci bénéficie maintenant d’un beau support live de sa dernière tournée. Cette expérience, déjà tentée dans une moindre mesure par les fans du groupe Nine Inch Nails serait-elle une nouvelle manière d’envisager la relation fan-artiste ? C’est en tous cas un pas de plus vers la prise en compte par les artistes de la créativité de leur fans.

Cliquer ici pour voir la vidéo.


Article initialement publié sur OWNImusic

Illustration CC FlickR par matthewb

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MyMajorCompany : la fin de l’histoire ? http://owni.fr/2010/11/24/mymajorcompany-la-fin-de-lhistoire/ http://owni.fr/2010/11/24/mymajorcompany-la-fin-de-lhistoire/#comments Wed, 24 Nov 2010 14:25:21 +0000 Romain Péchard http://owni.fr/?p=28295 Article écrit par Romain Péchard, associé de The Persuaders, cabinet conseil en stratégies web. Il a été publié sur le site Tech Crunch France. romain Péchard écrit également sur le site Weqli.com.

MyMajorCompany a fait rêver toute la sphère web lors de son lancement en décembre 2007. Après 3 ans d’existence, 32 artistes produits dont un devenu grand public (Grégoire) et un autre en passe de le devenir (Joyce Jonathan), il ne fait malheureusement plus rêver. Autoproclamé “label musical communautaire” sur le fondement qu’il permet à qui veut d’investir dans la production d’un artiste, ce label d’un genre nouveau lors de son lancement s’est rapidement rangé dans la liste des labels standard, seul le modèle économique étant légèrement différent.

Après avoir surfé sur la vague des Arctic Monkeys et autres groupes comme Ok Go ayant vu leur notoriété exploser grâce à MySpace ou Youtube, le modèle fondé sur la production communautaire semble prendre du plomb dans l’aile avec des résultats plus que médiocres… et voir arriver des concurrents qui pourraient bien enterrer pour de bon ce modèle.

Phénomène de mode. Jeu d’argent et rêve. Sans les fans.

Après avoir été un phénomène de mode, les labels communautaires ont pour la plupart fermé par incapacité à trouver un artiste capable de rapidement être grand public comme Grégoire, artiste signé chez MyMajorCompany. Mais aussi par incapacité à produire une véritable valeur ajoutée pour les visiteurs de ces sites qui se retrouvent bien souvent confrontés à des artistes très formatés. La promesse de produire de nouveaux artistes, et par “nouveau” entendez différents, n’est pas tenue. Joyce Jonathan et Grégoire sont de bons exemples du formatage musical.

Car ce modèle de label ne se repose pas sur la prise de risque mais l’investissement de particuliers qui espèrent bien gagner de l’argent après le lancement de stars, comme cela a pu être le cas avec l’artiste Grégoire. La direction artistique peut être faite en amont par une pré-sélection de l’entreprise, comme il fait chez MyMajorCompany, mais ce sont les investisseurs qui décident de produire tel ou tel artiste, sans connaissance artistique ni expertise du milieu musical. Ce qui fait qu’ils vont investir dans des artistes qui ressemblent à ce qu’ils aiment actuellement, empêchant alors cet artiste de sortir du lot car bloqué par la star du moment.

La faiblesse de ce modèle réside donc dans la notion du particulier qui prend le rôle d’expert et qui investit dans des artistes qui ressemblent à des artistes grand public. Mais ce qui est le plus dangereux pour MyMajorCompany est le fait que l’entreprise ne prend pas en compte la relation avec les fans et la force de ces derniers pour faire émerger de véritables révélations, le véritable moteur qui fait de Youtube le plus grand découvreur de talents au niveau mondial.

Pas une aide aux fans ou aux artistes mais une aide aux producteurs et maisons de disque.

Mais le véritable point qui a fait chuter les entreprises sur le modèle de MyMajorCompany, et qui en fera tomber d’autres dans des domaines différents, est la découverte du pot aux roses : ces sites soit-disant “communautaires” avec pour objectif d’aider les artistes ne sont que des sites permettant de réduire la prise de risque du label de production. En effet le label est payé quoiqu’il arrive, puis il prend la part du lion si l’artiste sort du lot, et éventuellement il reverse de une partie marginale de l’argent gagné sur la vente de CDs aux investisseurs.

Cette mécanique ne produit donc pas de résultat valable, sauf dans les rares cas où les directeurs artistiques des grandes maisons de disque ont raté un artiste qui passe alors sur ce réseau alternatif pour être subventionné par un label secondaire. Avant de reprendre l’ascenseur vers les grandes maisons de disque via l’accord entre MyMajorCompany et Warner Music. Un véritable circuit de récupération généré par l’industrie musicale et soutenu par des particuliers qui jouent au directeur artistique au lieu de jouer au boursicoteur.

Le modèle MyMajorCompany ne répond pas au besoin des artistes (trouver leur public) ou à celui des audiences (découvrir de nouveaux artistes) mais à celui des labels (faire baisser la prise de risque) et des maisons de disque (réintégrer rapidement les artistes oubliés dans le circuit traditionnel). Mais surtout il ne crée pas la valeur qui peut aider cette industrie à prendre avantage de l’Internet pour aller de l’avant.

L’avenir : Mass market vs Long Tail ?

La problématique de la production est une fausse problématique. Il est possible de produire son album à prix très réduit sans avoir recours à des services du type MyMajorCompany. L’enjeu pour les artistes n’est plus alors de produire, il est de se confronter, de se faire connaître et reconnaître par son public. Official.fm, startup suisse, semble aujourd’hui bien placé dans ce registre, bien que loin derrière les Youtube, Facebook et MySpace. Ce qui supprime irrémédiablement tout intérêt à MyMajorCompany.

Mais les véritables concurrents de MyMajorCompany ne sont pas ces mastodontes ou les startups qui tentent de percer dans les sites communautaires sur le thème de la musique. Ce sont les entreprises qui vont être capables d’aider les artistes à générer plus de revenus. Et dans ce domaine les startups comme BandCamp qui facilite la vente de produits dérivés, LiveStream ou Awdio qui permet de diffuser des événements en live sur Internet sont pour le moment bien placé pour devenir les partenaires à la fois des maisons de disque que des artistes en devenir.

Dans un modèle où la production n’est pas un souci, où la diffusion ne l’est plus non plus, tout se jouera sur la capacité des artistes et des maisons de disques à rester en contact avec son public et fournir du contenu fréquemment pour ne pas être oublié et remplacé par un autre. L’avenir ne sera pas un débat entre mass market et long tail mais reposera sur la capacité à produire des contenus inédits et nouveaux qui pourront être vendus aux fans.

Article initialement publié sur Tech Crunch France

Crédits photos : FlickR CC louisvolant; Steve Crane

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6 conseils pour réussir votre promo musicale http://owni.fr/2010/10/21/6-conseils-pour-reussir-votre-promo-musicale/ http://owni.fr/2010/10/21/6-conseils-pour-reussir-votre-promo-musicale/#comments Thu, 21 Oct 2010 09:27:14 +0000 Benoit Darcy http://owni.fr/?p=27142 Très inspirant l’article de Dexter Bryant Jr, récemment paru sur Artist House Music comme extrait de son eBook dédié au Music Business et dont voici une libre adaptation… A mon sens, il s’agit d’une bonne synthèse d’un marketing musical réussi, décomposé en 6 phases : distribution, conscience, découverte, crédibilité, engagement et maintient d’attention. Cette dernière notion englobe d’ailleurs tout le reste. Comment peut-on ainsi juger du succès d’un plan marketing en musique ? Tout simplement lorsqu’on se trouve en présence d’un artiste qui a sû susciter l’intérêt, attirer l’attention, la maintenir, et la transformer en ventes.

Distribution, point de départ essentiel

A moins d’évoluer dans les circuits de la musique dite « libre », le marketing se justifie par la nécessité de monétiser une oeuvre, en un mot : vendre… Sur le Web, et dans le domaine de la musique, les deux points de ventes principaux sont iTunes et Amazon. Y proposer sa musique à la vente est l’assurance d’accéder à une base de millions de prospects. Votre plan marketing va servir à convertir ces prospects en clients.

Vous faire entendre…

L’awareness est une notion très vaste. On peut la traduire en français par conscience, ou plutôt « le fait d’avoir conscience de ». Il est bien sûr compliqué, réducteur et peu élégant d’appliquer cette notion à un artiste mais l’awarness se rapproche le plus de la notion de pénétration de marché. Les facteurs déterminants pour qu’un public ait conscience de l’existence d’un artiste sont :

En premier lieu la garantie de pouvoir écouter les titre de l’artiste facilement et si possible gratuitement.
En second lieu une raison de provoquer la découverte. Ces raisons peuvent être variées : une référence à un autre artiste (une collaboration, une reprise), une cause (l’artiste s’engage auprès d’une association pour soutenir une oeuvre caritative), l’appartenance à un groupe affinitaire…
Les bras armés de l’awareness sont multiples : du bouche à oreille au relations presse, en passant par le buzz, le street-marketing et, peut être l’arme la plus efficace de toutes : une bonne vieille tournée qui va exposer l’artiste aux quatre coins du pays.

Suscitez la découverte par la recommandation

L’une ne va pas sans l’autre. Acceptez-le, à l’heure du Web, il y a forcément quelqu’un qui vous aura parlé de ce nouvel artiste à découvrir. Ne serait-ce qu’un algorithme sophistiqué de recommandation comme celui de last.fm ou de Spotify. Pour maximiser la chance que tel ou tel artiste soit découvert, faites en sorte qu’il soit facilement trouvable sur le Web, et qu’il soit présent là où se trouvent les communautés de défricheurs, ceux pour qui la découverte de nouveaux artistes est presque plus importante que l’écoute de l’œuvre elle même. Les réseaux sociaux sont évidement une destination de choix, d’autant qu’il y est plutôt facile de renvoyer les auditeurs réceptifs vers les points de ventes évoqués plus haut.

Devenir une référence par d’autres références

Au delà de l’affinité artistique, la présence dans un projet d’un artiste ou d’un producteur connu ou reconnu peut ouvrir des portes supplémentaires à un artiste en développement. Il s’agit ici de jouer le point par la bande et de créer un cercle vertueux : plus des entités (marques, personnes, etc.) s’intéresseront ou s’associeront à votre artiste, plus celui-ci gagnera en visibilité et attirera l’attention. Plus l’artiste sera visible, plus il intéressera de monde.

C’est ici le règne du co-branding : tout comme une marque de lessive est recommandée par une marque de lave-linge, un artiste peut être recommandé ou associé à une marque éloignée du monde musical. Un exemple récent de ce genre d’association est par exemple l’opération Plasticines / Jennyfer… Quelques requêtes sur Google vous permettront de prendre conscience que l’opération a été relayée par des centaines de blogs qui ont parlé de l’association et qui par là même ont offert au groupe une visibilité importante hors des médias musicaux. C’est aussi le regne du label, au sens premier du terme. Le fait d’avoir été nominé à tel ou tel classement est une distinction suffisante pour servir de prétexte à une mise en rayon et ainsi un moyen d’accroitre les chances de transformer des prospects en clients.

Faire de vos auditeurs des fans engagés et fidèles

Voici les notions les plus fondamentales du web moderne. En musique, on emploie souvent le terme de Direct2fan pour désigner le fait qu’un artiste puisse lui-même créer, consolider et entretenir une base de fans. Ici, c’est pourtant le marketing direct qui règne en maître, avec ses deux mamelles indissociables : la constitution de bases d’adresses emails, et la collecte de données personnelles. Il ne s’agit pas forcément de vouloir récupérer des informations de paiement ou autre données sensible, juste des informations utiles dans la gestion d’une carrière d’artiste.

Par exemple, une fanbase géolocalisée permettra de mieux connaître la répartition du public potentiel dans un pays. Ainsi, les tournées pourront être optimisées : les bides évités et les dates supplémentaires mieux anticipées. Côté artiste, il est important de qualifier sa base : savoir quels sont les titres qui ont été le plus écoutés permettent d’affiner une setlist, de mieux préparer la sortie d’un EP précédant la sortie d’un album, etc.

Pour qualifier une base de fans dont vous avez préalablement recruté les emails, les moyens sont variés : organisez un concours de remixes, un concours de clips, proposez, le lendemain d’un concert le téléchargement de son enregistrement moyennant l’inscription à un formulaire. Croisez les données des réseaux sociaux aux adresses emails.

Aujourd’hui, une application Facebook permet d’amener un fan à laisser son adresse email pour bénéficier d’une newsletter privilégiée. Vous pourrez alors via Facebook Connect récupérer un certain nombre d’informations socio-démographiques et compléter son profil… Les moyens sont multiples et ne sont limités que par votre imagination et par votre capacité informatique à traiter et croiser toutes les données ainsi recueillies (= la puissance de votre outil de CRM).

Captivez l’attention et maintenez l’intérêt

Vous êtes arrivés à capter l’attention. C’est bon, mais pas suffisant. Puisque la carrière d’un artiste ne se résume pas à un simple single (je parle ici de projets sérieux, pas de hold-ups…), vous devez entretenir la flamme, en proposant de nouveaux contenus. Inutile et dommage de tout dévoiler d’un seul coup, considérez la sortie d’un EP, voire de plusieurs EP avant la sortie d’un album, lequel devra sortir idéalement avant un concert « majeur ». C’est parce que vous avez du contenu pertinent ou inédit à délivrer aux fans que vos campagnes de recrutement et de fidélisation seront efficaces. De manière évidente, dans le cas d’un artiste connu et reconnu, les leaks (l’album se retrouve on ne sait comment sur le Web, dans son intégralité, et ce des semaines avant sa sortie et son exploitation commerciale) sont dévastateurs. Essayez de les éviter…

Un exemple récent de ce mode opératoire est incarné par le cheminement du groupe Reimois The Bewitched Hands Of the Top Of Our Heads. Il se trouve que je les ai découvert en 2008 grâce à leur titre Tonight placé dans l’album de Yuksek. J’ai immédiatement accroché et j’ai ensuite croisé plusieurs fois le groupe dans des festivals comme à FNAC Indétendances, au festival des Inrocks ou au Main Square d’Arras. La promotion par leur label a démarré cet été. Depuis, des titres uniques ont été dévoilés (très facile à réaliser : il suffit de donner l’exclusivité de la diffusion à un média, ici RCRDLBL), un EP Hard to Cry est sorti, puis un titre, Sea, a été offert en échange d’un like et d’une adresse email. Ensuite, c’est le clip de cette même chanson offerte qui a été dévoilé (via une « exclusivité » donnée aux Inrocks, reprise dans la journée par quelques blogs et médias spécialisés).

Plus fort encore, le clip annonce la sortie d’un deuxième EP, ce à moins de 10 jours de la sortie de l’album ! L’attente des fans est à son paroxysme ! Il ne reste plus qu’à attendre le 25 octobre pour retrouver l’album dans les bacs, et le 8 novembre pour retrouver le groupe au Zénith. Brillant…

La clé est de donner suffisamment pour rassasier mais pas suffisamment pour frustrer positivement : créer l’appétence. A quelques semaines/jours de l’échéance d’une sortie, augmentez la cadence pour faire en sorte que le fan soit en alerte maximum, forcé à rester actif et à s’engager pour être sûr de ne pas passer à côté d’un contenu dévoilé en amont de cette sortie. Tout l’art de maitenir l’attention réside dans un processus de gestion de l’offre (le contenu qu’a produit l’artiste) et de la demande (l’envie des fans d’en avoir toujours plus).

Là encore, l’effet de surprise, combiné à une bonne campagne de RP, un soupçon d’email marketing supporté par une pincée de publicité peut être la clé d’une belle réussite…

N’hésitez pas à enrichir cet article avec votre vécu et vos exemples, les commentaires sont ouverts…

Crédits photos :  flickr cc HelgadoMaury.mccownIvanzuber

Article initialement publié sur le blog de Benoit Darcy: zdar.net

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Pourquoi vos fans vous piquent votre musique http://owni.fr/2010/10/08/pourquoi-vos-fans-vous-piquent-votre-musique/ http://owni.fr/2010/10/08/pourquoi-vos-fans-vous-piquent-votre-musique/#comments Fri, 08 Oct 2010 15:08:29 +0000 Kyle Bylin http://owni.fr/?p=26941 Si l’on écoute les arguments autour du partage de fichiers, on peut croire que ceux qui s’y adonnent sont le genre de pourriture prête à jeter mamie avec l’eau du bain ou qui le week-end venu se livre sans états d’âme à la rapine au supermarché du coin (avant de passer au braquage de banque, soyons fous). On sait bien évidemment que tout cela est faux. La plupart des fans qui partagent des fichiers sont comme vous et moi. À ceci près qu’ils ne se doutent pas une seconde que des gars comme nous ont investi beaucoup d’énergie à débattre, à s’opposer, et à essayer de comprendre pourquoi les fans de musique considèrent que celle-ci, le bien le plus précieux que l’on ait, devrait être gratuite.

Comment osent-ils seulement tenter de justifier le fait de ne pas rétribuer les musiciens pour leur travail ?
Les chansons qui nous touchent, nous transportent et dont chaque note et chaque mot nous fait frémir, font ressortir des choses qu’on serait bien incapables d’exprimer seul. Voici donc quatre raisons qui font que les fans téléchargent votre musique illégalement. Quatre raisons que vous pouvez changer.

1-Ils ne savent pas qu’il existe d’autres options

Malgré tous nos efforts pour promouvoir une autre manière de consommer la musique, et tous les jolis sites web à notre portée, je dirais que la plupart des gens n’ont pas la moindre idée de leur existence. Essayez de répéter les mots suivants rapidement trois fois de suite : Project Playlist, Pandora, Last.fm, HypeMachine, Grooveshark, Microsoft Zune Pass, Spotify, Rdio, iLike, TheSixtyOne, Rhapsody, MOG, Napster, Slacker Radio, WeAreHunted et ainsi de suite. Ce sont autant de façons d’écouter de la musique en ligne gratuitement et en streaming. Mais y a-t-il suffisamment de fans qui connaissent ces ressources ?
Une étude datant de l’an dernier disait que la plupart des Européens n’avait aucune idée de l’existence de Spotify, alors même qu’on parlait de la mise en place de sanctions durcies pour les internautes téléchargeant des fichiers illégalement. Le problème, c’est que l’être humain est volontiers récidiviste. Si un fan téléchargeait de la musique via BitComet à l’époque du lycée, et qu’il possédait un compte Demonoid, il est probable qu’il n’ait même pas pris la peine de s’intéresser aux options légales. Ça fonctionne, il trouve toujours ce qu’il cherche, et rapidement en plus !

Solution : si vos fans téléchargent votre musique illégalement et ne savent pas qu’ils peuvent l’écouter sur Grooveshark, dites leur que c’est possible. Au contraire s’ils téléchargent votre musique et que celle-ci n’est pas accessible facilement en streaming, c’est de votre faute.

2. Entendre/aimer/acheter

Andrew Dubber essaie de faire rentrer ça dans la tête de tout le monde depuis des années. Ça vaut la peine de le répéter. Les fans veulent pouvoir entendre votre musique avant de l’acheter. N’étant pas au courant des possibilités d’écouter votre production en streaming (à moins que vous n’ayez même pas pensé à la mettre à leur disposition), ils vont télécharger votre album illégalement pour l’écouter.
Pas seulement parce qu’ils veulent le posséder ou parce qu’ils l’auraient acheté de toute façon. Non, en fait ils veulent juste pouvoir écouter les chansons et s’assurer qu’elles ne sont pas pourries. Acheter un disque sans l’avoir jamais écouté, ça existait avant. Ils écoutaient un ou deux singles à la radio et décidaient alors de se procurer l’album.
Aujourd’hui, ce qu’ils veulent, c’est pouvoir écouter votre œuvre dans son intégralité, voire vivre avec pendant un certain temps. Après seulement, ils envisageront de passer à l’achat.

Solution : simplifiez au maximum l’accès de vos fans à votre musique, via le streaming et le téléchargement de quelques titres. S’ils veulent pouvoir écouter votre musique, cela signifie qu’ils vont savoir s’ils aiment. Pas qu’ils vont acheter.


3. Ils ne vous connaissent pas ou ne vous font pas confiance

La plupart des artistes d’aujourd’hui ne profitent pas du marketing de masse. La radio, la télé et les magasins sont saturés. À cause d’années de MTV et de radios commerciales, la plupart des fans connaissent bien un certain nombre d’artistes. Ainsi, par le simple fait d’avoir déjà entendu parler d’eux et de connaître leur musique, un lien (ténu) de confiance s’est installé. C’est pas grand chose, mais ça suffit. Par cette capacité, même infime, à se rappeler au souvenir de l’auditeur, les artistes des majors ont une grosse longueur d’avance sur vous. Les fans font confiance à Nickelback pour pondre des singles de la même manière qu’ils resteront persuadés que les pâtisseries de supermarché ont un goût de carton.
Ils savent à quoi ils s’exposent. Même s’ils savent aussi qu’ils auraient mieux fait d’aller chez le super pâtissier du coin. Mais non, ils sont quand même allés chez Carrefour. Mais pourquoi ?
Ils savent qu’à chaque fois le goût sera le même, tout comme pour Nickelback. Si votre dernier album n’était pas bon ou si votre son a changé, il est temps de rétablir la confiance.

Solution : établissez un lien de confiance avec vos fans au fil du temps, et rendez votre musique convaincante. Si vous voulez qu’ils l’achètent, il faut qu’ils apprennent à vous connaître et à vous faire confiance. Sinon, ils se la procureront sans payer.

4. Trop de clics ou offre pourrie

Jay Franck, un grand fan de “tubes” résume ça très bien : “Chaque clic qui sépare l’internaute de l’accès à votre musique fait diminuer le nombre de personnes qui l’écouteront. Assurez-vous que vos chansons soient à un clic du fan, dans le plus d’endroit possibles. Moins il y aura de clics à faire, plus le nombre de fans potentiels sera grand.”
Il faut bien prendre en considération vos fans actuels et vos fans potentiels, leur expérience d’achat de votre musique, et vous assurer que le processus est continu et nécessite aussi peu de clics que possible. Il est fort possible que l’accès légal à votre album prenne plus de temps (et donc de clics) qu’avec BitTorrent. mais c’est à vous d’estomper ça. Et sinon, qu’est-ce que vous pouvez vendre qui ne soit pas téléchargeable ?
Jetez un oeil aux différents avantages offerts par Kickstarter ou Pledge Music et vous verrez qu’il y a de nombreux petits plus à accrocher à votre album. S’ils voulaient l’écouter et n’en ont pas eu la possibilité, dites-vous bien qu’ils le possèdent déjà.
Qu’est-ce que vous pouvez offrir de non-téléchargeable ? Les règles du jeu ont changé. Les fans ont besoin d’éléments pour motiver leur achat. Leur refourguer de la musique sans rien d’autre, souvent, ça ne suffit pas.

Solution : certains fans peuvent ne rien vouloir d’autre de vous que votre musique. Vous ne pourrez pas changer ça. Mais c’est à vous (et pas à eux) de faire en sorte que votre production soit facilement accessible et qu’elle soit meilleure, plutôt que gratuite.

Billet initialement publié sur The HypeBot

Crédits photos : FlickR CC nouQraz

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http://owni.fr/2010/10/08/pourquoi-vos-fans-vous-piquent-votre-musique/feed/ 9
Blogueurs, faites-moi tourner ! (Partie 3) http://owni.fr/2010/09/10/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-3/ http://owni.fr/2010/09/10/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-3/#comments Fri, 10 Sep 2010 17:06:11 +0000 Chris Bracco http://owni.fr/?p=26487 Cet article est la troisième et dernière partie (voir la première et la seconde partie) traduite d’un billet publié sur Tightmix par Chris Bracco.

“ATTENTION ! La suite est trèèèès geek! Lisez-la et passez à la suite.”

Faites un tableau Excel !

Dans la même feuille de calcul Excel que celle utilisée pour lister les blogs à contacter, créez une nouvelle colonne intitulée “Publié?” pour noter quels blogs ont écrit sur vous et lesquels ne l’ont pas fait. Le pourcentage de blogs que vous avez séduits est une première indication du succès de votre entreprise.

Vous pouvez aussi écrire des commentaires sur les blogs qui ont répondu à vos e-mails (une colonne “Réponse?” paraît appropriée) mais qui n’ont rien écrit sur vous par la suite. Avec ce ratio, vous pourrez déterminer si votre présentation a su toucher les blogueurs avec succès.

Exemple (à lier au tableau ci-dessus) :
Taux de relance : 4/8 ou 50%
Taux de réponse : 4/7 ou 50%
Taux de publication : 3/8 ou 37,5%

Surveillez l’activité de votre site web.

Vous devez absolument surveiller de près l’activité de votre site web tout au long de votre campagne de séduction des blogueurs afin de mesurer efficacement les retombées de votre travail. Est-ce que vous constatez une augmentation des visites sur votre site ? Vous devez savoir d’où viennent les visiteurs, quelles pages ils regardent, combien de temps ils restent sur le site et surtout ce qu’il y font (en espérant qu’ils achètent votre musique !)

Au cas où ce ne serait pas déjà fait, créez-vous un compte Google Analytics au plus vite et intégrez le code qu’ils vous fourniront directement sur votre site. Google Analytics vous donne toutes les informations dont vous avez besoin pour savoir d’où viennent les visiteurs de votre site et ce qu’ils y font. Vous saurez donc facilement ce qui attire le plus les internautes et définir de nouvelles actions à mener si la fréquentation ne donne pas lieu à une augmentation d’achat de votre musique.

Vous n’aimez pas Google Analytics? Vous pouvez essayer ces autres ressources. Elles donnent les mêmes informations mais les présentent différemment. .

- Analytics Toobox : Plus de 50 manières de suivre les statistiques de votre blog
– Analytics Toolbox : Plus de 50 autres manières de suivre les statistiques de votre blog (liens en anglais)

Surveillez ce que l’on dit de vote musique.

La plupart des blogueurs vont publier leur contenu récent sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et autres. Ils encouragent aussi leurs lecteurs à y partager les contenus qui les intéressent particulièrement. Il existe une multitude d’outils pour savoir si l’on parle davantage de votre musique et si ce qui est écrit sur vous est partagé.

Backtype

Backtype est un outil d’analyse qui vous aidera à comprendre l’impact social de votre musique. Son utilisation est d’une simplicité enfantine. La seule chose à faire ? Entrer une URL (celle de l’un des blogs qui a écrit sur vous) pour savoir instantanément qui parle de vous et de votre musique.

Twitter Search

Faire une simple recherche Twitter est la manière la plus rapide et efficace de savoir qui parle de vous sur cette plateforme. Utilisez les même mots-clés que précédemment, ainsi que ceux que les blogueurs sont susceptibles d’avoir utilisé à votre propos.  Vous pouvez vous abonner à un flux RSS de votre recherche Twitter pour recevoir en permanence des mises-à-jour à mesure qu’elles tombent. Si vous avez le temps, essayez de contacter chaque personne qui a parlé de vous et de votre musique pour la remercier.

D’autres excellents outils

J’allais faire la liste d’autres outils, mais j’ai découvert que quelqu’un m’avait devancé !
A Wiki of Social Media Monitoring Solutions” constitue une liste très complète d’outils que vous pouvez utiliser pour savoir qui parle de vous et de votre musique.

Conclusion

Voilà pour ce qui est de réussir à faire publier votre musique sur les blogs ! Ce n’est pas une tâche aisée, en particulier pour un artiste qui ne peut s’offrir les services d’un spécialiste du marketing. J’ai utilisé ces méthodes moi-même pour faire parler d’artistes et ai réussi à leur donner une belle exposition sur les blogs. J’espère que ce document sera utile aux artistes qui se débrouillent seuls, et qu’il vous incitera à mettre les mains dans le cambouis et à vraiment donner à votre musique l’exposition qu’elle mérite.

Quelques points à retenir :

- Notez une liste complète de mots-clés pour définir votre musique et vous-même, dans le but de simplifier la recherche d’infos de vos fans.

- Google blog search et Captain Crawl sont vos nouveaux meilleurs amis.

- Prenez la peine de remercier d’avance tous les blogueurs lorsque vous leur envoyez des titres à écouter.

- Ne vous découragez pas si vos efforts ne paient pas immédiatement. Relancez les blogueurs qui ne vous répondent pas du premier coup. Le mot-clé : persévérance !

A propos de l’auteur :

Chris Bracco est l’éditeur du blog Tight Mix. Il travaille également dans le secteur de la musique (Intrigue Music LCC).
Pour le contacter :
e-mail : cbracco415@gmail.com
Twitter : www.twitter.com/cbracco
Facebook : www.facebook.com/chris.bracco
LinkedIn : www.linkedin.com/in/cbracco
Foursquare : www.foursquare.com/user/cbracco

Pour télécharger le e-book “How To Really Get Your Music On Blogs” dont cette série est la traduction, cliquez ici

Texte traduit et adapté par Loïc Dumoulin-Richet et Martin Untersinger, tous deux éditeurs sur OWNImusic et par ailleurs blogueurs musicaux assidus.

Crédits photos : corps article via Chris Bracco / photo de clé : CC Flickr honziczech

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http://owni.fr/2010/09/10/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-3/feed/ 8
Radiohead sous l’oeil de ses fans http://owni.fr/2010/09/02/radiohead-sous-loeil-de-ses-fans/ http://owni.fr/2010/09/02/radiohead-sous-loeil-de-ses-fans/#comments Thu, 02 Sep 2010 06:30:38 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=26375 Le groupe britannique Radiohead, qui avait secoué l’industrie du disque en proposant à ses fans de déterminer eux-mêmes le prix de son septième album In Rainbows, se retrouve à nouveau au coeur d’une initiative innovante. A ceci près que cette fois, les cinq anglais n’y sont pour (presque) rien.

6 passionnés + 60 cameramen = un live gratuit

Grâce à six passionnés et une soixantaine de cameramen d’un soir, le concert donné à Prague le 23 août 2009 a été filmé sous une multitude d’angles et est aujourd’hui proposé en téléchargement gratuit sur le site du projet.

Quid de la qualité audio ? Les vidéos de concerts réalisées par le public pêchent en effet souvent par un son médiocre. Pas ici, puisque Thom Yorke et sa bande, bluffés par le travail des fans à la vue d’un premier teaser et d’une chanson entièrement montée, leur ont fourni gratuitement les masters du show. “La confiance qu’ils nous ont témoignée en [les] partageant nous a flattés et honorés” s’enthousisame Nataly, qui a bien voulu répondre à nos questions par mail.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Celle-ci, admiratrice française du groupe depuis quinze ans, a rassemblé une équipe de six personnes pour la post-production, l’un venant de République Tchèque, les autres de New York ou encore du Royaume-Uni, tous animés par la même ferveur pour Radiohead. Techniquement, les choses se sont mises en place très simplement, même si diriger une telle équipe de tournage peut s’avérer délicat, comme nous l’explique la jeune femme :

J’avais l’espoir de pouvoir trouver des volontaires qui accepteraient de se placer à des endroits précis pour avoir des angles bien définis, mais c’est beaucoup demander car les fans ont en général envie d’être au plus près de la scène et au milieu, face à Thom !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le pay what you want enchante les fans (et le groupe)

Lorsque l’on interroge les fans sur l’option de pay what you want choisie par le quintette anglais en octobre 2007, ils affirment avoir été “enchantés de pouvoir se procurer le dernier album de leur groupe préféré à petit prix”. Pour rappel, et selon les données annoncées par Comscore, 62% des 1,2 millions d’internautes ayant téléchargé l’album l’ont fait sans contrepartie financière. Ceux qui ont choisi de rétribuer les artistes l’ont fait à hauteur de 6$ en moyenne. Une belle opération au final, puisqu’en choisissant de se passer d’intermédiaires, le groupe a empoché l’intégralité des revenus générés par In Rainbows.


Mais ici l’aspect financier est vite balayé par ces fans uniquement animés par l’envie de faire partager à toute leur communauté un live inédit et de qualité, puisque selon Nataly “le projet a entièrement été réalisé bénévolement et il n’y aura aucune retombée financière” ni pour le collectif, et encore moins pour le groupe. Même si celui-ci bénéficie maintenant d’un beau support live de sa dernière tournée. Cette expérience, déjà tentée dans une moindre mesure par les fans du groupe Nine Inch Nails serait-elle une nouvelle manière d’envisager la relation fan-artiste ? C’est en tous cas un pas de plus vers la prise en compte par les artistes de la créativité de leur fans.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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http://owni.fr/2010/09/02/radiohead-sous-loeil-de-ses-fans/feed/ 61
Blogueurs, faites-moi tourner! (Partie 2) http://owni.fr/2010/09/01/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-2/ http://owni.fr/2010/09/01/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-2/#comments Wed, 01 Sep 2010 06:00:09 +0000 Chris Bracco http://owni.fr/?p=26353 Cet article est la seconde partie (voir la première partie) traduite d’un billet publié sur Tightmix par Chris Bracco.

Rédigez une lettre de présentation qui tue.

Rédiger une bonne lettre de présentation est un art à part entière. Les blogueurs musicaux les plus populaires reçoivent des tonnes d’e-mails chaque jour, et il leur est dans la plupart des cas impossible de tous les lire et surtout d’y répondre. Comment sortir du lot et s’assurer que les blogueurs ouvriront VOTRE e-mail quand ils iront voir leurs messages ?

Première chose, vous devez personnaliser votre lettre de présentation. Ca ne veut pas dire qu’il vous faut reprendre à zéro à chaque nouveau mail, mais que vous devez faire en sorte d’écrire une phrase ou deux (ou mieux : un paragraphe) sur mesure pour le blogueur que vous voulez toucher.

Votre texte doit davantage ressembler à une conversation qu’à une présentation formelle. Si vos e-mails paraissent secs et banals, ils seront directement oubliés et/ou supprimés.

Voici la marche à suivre absolument (selon moi) pour façonner la lettre la plus efficace pour toucher les blogueurs.

Première étape : marquez votre lecteur dès l’objet du mail

Le champ “objet” de votre e-mail est la première chose que votre lecteur verra et c’est pour ça qu’il doit le marquer du premier coup. J’ai pu constater que flatter le blogueur d’entrée de jeu est un moyen efficace de voir son mail ouvert. Essayez des trucs du genre “Hey! Ton blog est vraiment top”. Sinon, vous pouvez aussi tenter un approche directe du style “Il FAUT cette musique sur ton blog!”.

Note : certains blogueurs demandent qu’on leur envoie des mails où l’objet est clairement spécifié. Si c’est le cas, faites-le. Ca leur simplifie la vie et leur montre que vous êtes attentif à leurs demandes.

Deuxième étape : dites bonjour !

Il est primordial que vous vous présentiez d’entrée de jeu. En une phrase, dites au blogueur qui vous êtes, ce que vous faites, d’où vous venez et pourquoi vous le contactez. Ce n’est pas le moment de vous faire mousser pour autant. Restez vous-même, simple, clair et direct.

Troisième étape : parlez-leur d’EUX

Le premier paragraphe doit toujours être consacré au blogueur. Evoquez un article que vous avez particulièrement aimé, le design du blog, la rapidité de chargement des pages ou n’importe quel artiste récemment présenté sur le site. C’est ce paragraphe qui sera le plus personnalisé.

Quatrième étape : parlez de VOUS

C’est à ce moment-là que vous présentez ce que vous faites. On peut facilement se laisser emporter mais faites en sorte d’éviter le bla-bla. Tenez-vous en à un paragraphe (deux tout au plus) et évoquez les éléments les plus importants concernant votre musique et vous-même. Si vous avez une caractéristique particulière ou avez fait quelque chose de particulièrement cool, c’est le moment de le mentionner.

Les éléments à indiquer en priorité sont le nom de votre groupe (ou votre nom de scène), le genre de musique que vous faites (et éventuellement les sous-genres), la ville dans laquelle vous vivez, toute récompense ou mention dans la presse et enfin citez quelques artistes dont votre style est proche.

Cinquième étape : ajoutez un lien pour télécharger de la musique, des photos et des vidéos.

C’est sans doute la partie la plus importante de votre e-mail. Vous pouvez en écrire des tonnes, mais si vous n’ajoutez pas de liens pour découvrir la musique de l’artiste, ainsi que des photos et des vidéos, votre destinataire n’en aura rien à faire.

Uploadez des fichiers zippés (.zip) contenant vos albums (avec pochette), des photos et des vidéos sur un site de partage de fichiers du style 4Shared ou Rapidshare et collez le lien de téléchargement dans le corps du mail. Sinon, vous pouvez aussi créer un EPK (electronic press kit) sur Sonicbids et y faire figurer votre biographie, de la musique, des photos en haute définition ainsi que des vidéos et des citations de presse.
Conseil : placez votre lien de téléchargement/votre EPK directement sous votre présentation. Rendez-le bien visible en insérant une ligne de séparation avant et après le lien, pour qu’il ressorte bien au milieu du mail.

Sixième étape : demandez poliment au blogueur de vous faire figurer sur son site.


Enfin, exprimez à quel point vous seriez content qu’il fasse figurer votre musique sur son blog
. Assurez-vous du genre d’article qu’il écrit (critiques d’albums ou de chansons, partage de mp3, vidéos, photos, un peu de tous) et demandez-lui de vous y faire figurer.

Quoique vous fassiez, ne suppliez pas.

Septième étape : remerciez le blogueur pour le temps qu’il vous a consacré.

Au cas où un blogueur ouvrirait et lirait effectivement votre e-mail, vous devez absolument le remercier sincèrement d’avoir pris le temps de vous lire et d’envisager de parler de votre musique.

Huitième étape : ajoutez une signature d’e-mail avec tous les moyens de vous contacter.

Après les remerciements, assurez-vous d’ajouter une signature détaillée qui met en avant tous les moyens d’entrer en contact avec l’artiste. C’est aussi le moment d’encourager le blogueur à se rendre sur votre site, à vous suivre sur Facebook, Twitter ou tout autre réseau social sur lequel vous êtes présent. Si vous utilisez Gmail je vous recommande de créer une signature pro au format HTML.

Pas de réponse ? Relancez !

Il faut toujours (TOUJOURS TOUJOURS TOUJOURS) envoyer un mail de relance si vous n’avez pas de réponse après votre premier e-mail. Personnellement, j’ai obtenu plusieurs entretiens professionnels en relançant des employeurs potentiels. C’est beaucoup plus efficace que vous l’imaginez. Il est possible que le blogueur soit passé à côté de votre premier e-mail ou qu’il n’ait pas été impressionné par votre premier envoi.

Dans le mail de relance vous devez vous présenter à nouveau (mais brièvement) et indiquer poliment que vous l’avez déjà contacté au sujet de votre musique. Si vous le jugez utile, rajoutez un petit bla-bla pour dire à quel point figurer sur son blog est important pour vous, sans pour autant faire pitié. Souvenez-vous que supplier ne vous rapportera rien.

Ensuite, ajoutez une présentation légèrement retravaillée de votre artiste. Ecrivez quelque chose du genre “Au cas où vous seriez passé à côté la première fois, voici un petit quelque chose sur ce que je fais en tant qu’artiste…” et faites en sorte de faire tenir tout ça en un seul paragraphe. Enfin, concluez votre relance de la même manière que votre premier envoi.

Si vous jugez ça nécessaire, offrez au blogueur un contenu plus exclusif lors de votre second essai, comme un mp3 d’un titre inédit ou des photos que vous n’avez jamais posté ailleurs. Un peu de générosité de votre votre part peut vous mener loin avec un blogueur et vous assurer de figurer sur son site.

Suivez ces conseils utiles et vous verrez, votre boite de réception se remplira très vite de réponses enthousiastes !

Traquez les résultats de votre travail.

Suite à vos envois initiaux et de vos relances, vous recevrez sans doute un grand nombre de réponses. C’est très bien de s’enthousiasmer pour ça, de vouloir répondre immédiatement et de voir les articles sur vous pulluler dans la blogosphère.

Cependant, tout à leur joie, de nombreux artistes oublient complètement la partie la plus importante : suivre les résultats de leur travail !

La raison numéro un de mener une campagne de séduction à destination des blogueurs musicaux est de faire connaître votre musique et de diriger les internautes vers votre site officiel où ils pourront interagir avec vous, devenir fans et au final acheter tout ce que vous vendrez (CD, téléchargements, clés USB customisées, t-shirts, marionnettes etc).

Ne soyez pas naïf en pensant que les visites sur votre site, votre nombre de fans ou vos vents augmenteront grâce à vos récente opération séduction sur la blogosphère. Il existe un tas d’outils pour vous aider à mesurer l’efficacité de vos actions  de promo sur les blogs, afin que vous sachiez ce qui a marché et ce qui s’est planté.

Billet initialement publié sur Tightmix, sous le titre “How to really get your music on blogs“.

Traduction et adaptation : Loïc Dumoulin-Richet & Martin Untersinger.

Crédits photos CC PixelManiatiK

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