OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Embeddons dans le tramway de Reims http://owni.fr/2011/04/25/embeddons-dans-le-tramway-de-reims/ http://owni.fr/2011/04/25/embeddons-dans-le-tramway-de-reims/#comments Mon, 25 Apr 2011 15:00:02 +0000 Carole Lardot http://owni.fr/?p=58303 Billet initialement publié sur le datablog d’OWNI

Quand nous avons lu la chronique Jean-Marc Manach, nous avons tout de suite eu envie de réagir et de faire partager nos expérimentations de timeline sur lunion.presse.fr, le site du quotidien régional L’union/L’Ardennais. OWNI nous a ouvert ses colonnes. Visite de notre « laboratoire de campagne »…

Nous avions dans notre ligne de mire l’inauguration du tramway de Reims pour le 16 et le 17 avril. Tous les médias locaux étaient positionnés sur l’événement : notre quotidien bien sûr, des hebdos, les radios, la télé.
Nous nous sommes alors demandé ce que nous allions pouvoir apporter de plus, de neuf, à nos internautes. Nous voulions les surprendre. Il nous fallait une timeline ! L’idée s’est imposée mais les contraintes techniques qui vont avec nous ont très vite ramené sur terre.

Deux de nos sites (L’Est Eclair et L’Aisne Nouvelle) sont en train de changer de CMS et migrent vers Drupal. Les journalistes sont réquisitionnés pour les tests sur la version bêta, l’équipe informatique débogue au fil de l’eau. Leur demander de développer une timeline est juste… exclu.

User friendly, pas trop chronophage, gratuit

Comme nous utilisons déjà des outils comme Wix, Vuvox ou CovertitLive, nous sommes partis à la recherche de LA timeline qu’il « suffirait » d’intégrer sur notre site grâce à un simple code embed.

Après avoir longuement travaillé sur une Google Map pour dresser la carte noire des écoles qui ferment et monter l’ampleur de la mobilisation dans la région, toute l’équipe était favorable à un outil « user friendly »… et pas trop chronophage.
Dipity est ressorti grand gagnant de notre banc d’essai : esthétique, intuitif et gratuit. Nous avons été séduits par cet outil. Seul bémol : l’intégration des vidéos ne nous a pas semblé optimum.

Multiplier les niveaux de lecture

La timeline, la liste, le flipbook, la localisation très simple (pour une fois pas besoin d’aller chercher la latitude et la longitude de Reims sur Wikipédia), la visualisation d’images, de vidéos et l’ajout de liens offrent autant de niveaux et modes de lecture.
L’internaute est acteur de ses choix, il construit sa navigation, ce n’est pas le journaliste qui lui impose sa propre lecture, il lui soumet les éléments estimés pertinents.
Cette timeline que nous avons titrée « La trame de l’histoire » retrace les histoires du tramway à Reims depuis 1897, mais aussi la bataille politique et économique qui ont accompagné sa réalisation.

Nous n’avons pas (encore) exploité l’aspect contributif de Dipity, mais ce n’est que partie remise puisqu’il ouvre les portes du crowdsourcing.

Tous fans de code « embed »

Une fois les données renseignées dans Dipity, restait à intégrer le code embed sur notre site. Un peu de bricolage dans Drupal nous a permis d’offrir un espace respectable à notre timeline, nous avons optimisé le confort de lecture et ajouté un compte à rebours à J-15 du D-day. Et le tour était joué.
Dans notre service web on est tous fans de code embed ! Plus par obligation que par conviction d’ailleurs. Comme beaucoup de quotidiens régionaux nous sommes avant tout un journal avant d’être une entreprise multimédia. Nous sommes dans le flux et nos informaticiens dans le code. Le cloisonnement des métiers contrarie régulièrement nos élans. Dans ce contexte rien de tels que ces outils clés en main à la portée de tous.

Pas « faire beau » mais faire sens

Une simple démo a convaincu le rédacteur en chef. Nous avons diffusé l’info sur nos comptes Twitter et Facebook ainsi que dans un supplément spécial de notre journal quotidien.
Au lendemain de l’inauguration du tram, nous avons relevé les compteurs. Et le bilan est très positif : plus de 9.300 vues et de très bons retours en termes d’image. lunion.presse.fr a fait +25% de pages vues dans le week-end.

Nous avons remporté notre pari : intéresser, surprendre tout en mettant les informations en perspective. Il ne suffisait pas de faire beau, mais de donner du sens. La tentation de l’esthétisme sans fond journalistique étant ce qui nous semble être le principal écueil.

PaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales zyplox

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Journalisme scientifique: ne nous précipitons pas http://owni.fr/2011/04/25/journalisme-scientifique-ne-nous-precipitons-pas/ http://owni.fr/2011/04/25/journalisme-scientifique-ne-nous-precipitons-pas/#comments Mon, 25 Apr 2011 13:12:45 +0000 pascallapointe http://owni.fr/?p=58971
Article publié sur OWNISciences sous le titre, Journalistes: une deadline plus longue pour la science?

Cas journalistique typique. Le chercheur X publie sa découverte dans Nature. Quelques heures plus tard, des dizaines ou des centaines de journalistes —et de blogueurs— en ont fait un résumé pour leur site, journal, radio ou télé. Et le public en ressort avec l’impression d’une autre grande avancée.

Les scientifiques, eux, savent qu’une recherche unique ne fait pas une révolution et qu’il faudra attendre qu’une deuxième recherche, et même une troisième, confirment les résultats pour qu’on soit sur un terrain solide. Ce qui peut prendre au moins deux ou trois ans.

Je disais à ce sujet à mes étudiants, il y a quelques semaines, que l’information scientifique s’en porterait sans doute mieux si les journalistes n’avaient pas cette obligation de rapporter une découverte, sitôt qu’elle est annoncée par ceux qui ont intérêt à l’annoncer. Mais bien sûr, c’est utopique : qui serait assez stupide pour s’asseoir sur une grosse nouvelle pendant deux ou trois ans?

Et bien dans certaines circonstances, ce n’est pas complètement utopique. Je viens de découvrir qu’en janvier, John Rennie, ancien rédacteur en chef du Scientific American, a commencé par réfléchir tout haut en écrivant ceci dans The Guardian :

Qu’arriverait-il si tous les rédacteurs en chef et journalistes de la presse scientifique élargie, incluant les légions de blogueurs de science, s’auto-imposaient un moratoire leur interdisant d’écrire sur de nouvelles découvertes jusqu’à six mois après leur publication?

Réalisant peut-être combien déconnectée de la réalité pouvait sembler son idée, il est revenu à la charge une semaine plus tard en offrant cette fois un exemple.

Condenser les informations en une chronologie

Le journaliste britannique Ed Yong, sur son (excellent) blog de vulgarisation, a publié une chronologie interactive de la recherche sur la reprogrammation des cellules souches adultes (les IPSC, pour les intimes).

Inspiré par une nouvelle recherche sur ces cellules souches (qui pourraient être une alternative aux plus controversées cellules souches d’embryons), Yong a d’abord mis à jour un texte qu’il avait écrit précédemment, réalisant du coup combien, depuis 2005, chaque texte sur ces cellules doit répéter encore et encore les mêmes éléments de contexte. Pourquoi ne pas rassembler ce contexte en un seul endroit ?

Le résultat est original, et intrigant. Le sujet ne passionnera pas les foules, mais il illustre ce qu’il est possible de faire avec le logiciel utilisé —Dipity.com. John Rennie y voit, lui, une forme de réponse à son appel du Guardian :

Même si nous [journalistes] sommes tous d’accord pour dire que la meute journalistique conduite par communiqués de presse est chose malsaine, qui agit réellement contre ce phénomène ?

Un autre vétéran du journalisme scientifique américain, Paul Raeburn, y va lui aussi d’un commentaire admiratif face à l’expérience de Yong, mais se fait toutefois rappeler par un de ses lecteurs que ce n’est pas de la nouvelle : cette chronologie, « c’est une jolie façon de présenter la science, mais ce n’est pas un article d’actualité ».

Un second lecteur renchérit en comparant cela à Storify, que Josée Nadia m’a fait découvrir cette semaine : un outil pour raconter l’actualité différemment, en puisant dans les médias sociaux.

Quant à Ed Yong, il raconte qu’il lui a fallu sept heures pour créer cette chronologie, ce qui est tout de même long pour un travail non rémunéré (et qui contient moins d’informations qu’un article équivalent). N’empêche que :

Je pense que la chronologie fonctionne parce que, comme n’importe quelle bonne image, elle raconte une histoire. Vous la lisez et vous saisissez mieux cette intense compétition (beaucoup de gens publiant en même temps dans différentes revues), qui sont les joueurs-clefs (les mêmes noms ne cessent de revenir) et le fait qu’il s’agisse d’un domaine qui progresse lentement. Ça fonctionne parce que la chronologie ajoute quelque chose.

[J’ai remarqué que] les articles journalistiques sur ce sujet sont incroyablement répétitifs. Ils doivent toujours aborder les mêmes éléments pour donner une idée du contexte… Je peux à présent intégrer [à mes textes] mon petit gadget et laisser les lecteurs découvrir le contexte par eux-mêmes.

Mais en effet, tous ceux qui réagissent ont raison, ceci n’est pas de l’actualité. Et tant qu’auditeurs et lecteurs demanderont de l’actu, on aura besoin des journalistes pour rapporter l’actualité d’une façon rapide, efficace… et, malheureusement, classique.

Mais les blogueurs, eux, pourraient se permettre de jouer différemment.

>> Article initialement publié sur SciencePresse.

>> Photo Flickr PaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales Stéfan

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Journalistes: une deadline plus longue pour la science? http://owni.fr/2011/04/14/journalistes-une-deadline-plus-longue-pour-la-science/ http://owni.fr/2011/04/14/journalistes-une-deadline-plus-longue-pour-la-science/#comments Thu, 14 Apr 2011 14:26:33 +0000 pascallapointe http://owni.fr/?p=34566 Cas journalistique typique. Le chercheur X publie sa découverte dans Nature. Quelques heures plus tard, des dizaines ou des centaines de journalistes —et de blogueurs— en ont fait un résumé pour leur site, journal, radio ou télé. Et le public en ressort avec l’impression d’une autre grande avancée.

Les scientifiques, eux, savent qu’une recherche unique ne fait pas une révolution et qu’il faudra attendre qu’une deuxième recherche, et même une troisième, confirment les résultats pour qu’on soit sur un terrain solide. Ce qui peut prendre au moins deux ou trois ans.

Je disais à ce sujet à mes étudiants, il y a quelques semaines, que l’information scientifique s’en porterait sans doute mieux si les journalistes n’avaient pas cette obligation de rapporter une découverte, sitôt qu’elle est annoncée par ceux qui ont intérêt à l’annoncer. Mais bien sûr, c’est utopique : qui serait assez stupide pour s’asseoir sur une grosse nouvelle pendant deux ou trois ans?

Et bien dans certaines circonstances, ce n’est pas complètement utopique. Je viens de découvrir qu’en janvier, John Rennie, ancien rédacteur en chef du Scientific American, a commencé par réfléchir tout haut en écrivant ceci dans The Guardian :

Qu’arriverait-il si tous les rédacteurs en chef et journalistes de la presse scientifique élargie, incluant les légions de blogueurs de science, s’auto-imposaient un moratoire leur interdisant d’écrire sur de nouvelles découvertes jusqu’à six mois après leur publication?

Réalisant peut-être combien déconnectée de la réalité pouvait sembler son idée, il est revenu à la charge une semaine plus tard en offrant cette fois un exemple. Le journaliste britannique

Condenser les informations en une chronologie

Ed Yong, sur son (excellent) blog de vulgarisation, a publié une chronologie interactive de la recherche sur la reprogrammation des cellules souches adultes (les IPSC, pour les intimes).

Inspiré par une nouvelle recherche sur ces cellules souches (qui pourraient être une alternative aux plus controversées cellules souches d’embryons), Yong a d’abord mis à jour un texte qu’il avait écrit précédemment, réalisant du coup combien, depuis 2005, chaque texte sur ces cellules doit répéter encore et encore les mêmes éléments de contexte. Pourquoi ne pas rassembler ce contexte en un seul endroit ?

Le résultat est original, et intrigant. Le sujet ne passionnera pas les foules, mais il illustre ce qu’il est possible de faire avec le logiciel utilisé —Dipity.com. John Rennie y voit, lui, une forme de réponse à son appel du Guardian :

Même si nous [journalistes] sommes tous d’accord pour dire que la meute journalistique conduite par communiqués de presse est chose malsaine, qui agit réellement contre ce phénomène ?

Un autre vétéran du journalisme scientifique américain, Paul Raeburn, y va lui aussi d’un commentaire admiratif face à l’expérience de Yong, mais se fait toutefois rappeler par un de ses lecteurs que ce n’est pas de la nouvelle : cette chronologie, « c’est une jolie façon de présenter la science, mais ce n’est pas un article d’actualité ».

Un second lecteur renchérit en comparant cela à Storify, que Josée Nadia m’a fait découvrir cette semaine : un outil pour raconter l’actualité différemment, en puisant dans les médias sociaux.

Quant à Ed Yong, il raconte qu’il lui a fallu sept heures pour créer cette chronologie, ce qui est tout de même long pour un travail non rémunéré (et qui contient moins d’informations qu’un article équivalent). N’empêche que :

Je pense que la chronologie fonctionne parce que, comme n’importe quelle bonne image, elle raconte une histoire. Vous la lisez et vous saisissez mieux cette intense compétition (beaucoup de gens publiant en même temps dans différentes revues), qui sont les joueurs-clefs (les mêmes noms ne cessent de revenir) et le fait qu’il s’agisse d’un domaine qui progresse lentement. Ça fonctionne parce que la chronologie ajoute quelque chose.

[J’ai remarqué que] les articles journalistiques sur ce sujet sont incroyablement répétitifs. Ils doivent toujours aborder les mêmes éléments pour donner une idée du contexte… Je peux à présent intégrer [à mes textes] mon petit gadget et laisser les lecteurs découvrir le contexte par eux-mêmes.

Mais en effet, tous ceux qui réagissent ont raison, ceci n’est pas de l’actualité. Et tant qu’auditeurs et lecteurs demanderont de l’actu, on aura besoin des journalistes pour rapporter l’actualité d’une façon rapide, efficace… et, malheureusement, classique.

Mais les blogueurs, eux, pourraient se permettre de jouer différemment.

>> Article initialement publié sur SciencePresse.

>> Photo Flickr CC-NC-NDLPaternitéPas d'utilisation commercialePas de modification par Mike Bailey-Gates.

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http://owni.fr/2011/04/14/journalistes-une-deadline-plus-longue-pour-la-science/feed/ 1
Une chronologie interactive contre la censure Internet http://owni.fr/2010/04/13/une-chronologie-interactive-contre-la-censure-internet/ http://owni.fr/2010/04/13/une-chronologie-interactive-contre-la-censure-internet/#comments Tue, 13 Apr 2010 08:34:21 +0000 Sami Ben Gharbia http://owni.fr/?p=12117 Ce billet a été publié sur Global Voices Advocacy , l’un des sites de Global Voices, destiné à défendre la liberté d’expression en ligne et à combattre la cyber-censure. Voir tous les billets.

Face à l”ampleur croissante de la répression d’Internet, notamment après la contestation en Iran et  la débâcle Google contre Chine, le site Global Voices Advocacy a voulu collecter les faits et les présenter en une suite chronologique enrichie de liens utiles et de vidéos (chaque fois qu’il y en avait de disponibles).

Comme pour la chronologie et la carte de Threatened Voices, l’objectif de ce modeste projet est bien entendu d’identifier les tendances dans la répression digitale à travers le temps et de mettre en lumière d’autres sujets souvent négligés par les médias.

Les données recueillies et rapportées dans cette chronologie Dipity proviennent de ce tableur Google mis à disposition pour toute utilisation souhaitée.

Tout un chacun peut la visionner et la modifier sans s’identifier. Ces informations peuvent être exportées dans un fichier .xls ou des fichiers d’autres formats, et peuvent être utilisées pour créer des chronologies, des cartes et tout autre mode de visualisation. Il peut aussi servir d’outil collaboratif pour enregistrer les incidents majeurs dans ce domaine.

Alors, merci de nous aider à collecter cette information cruciale et de tenir à jour cette chronologie. Il vous suffit pour cela d’aller sur ce tableur Google et de le compléter des incidents manquants.

Billet initialement publié sur Global Voices en français

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