OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Economie, culture et modernité http://owni.fr/2010/01/07/economie-culture-et-modernite/ http://owni.fr/2010/01/07/economie-culture-et-modernite/#comments Thu, 07 Jan 2010 09:12:56 +0000 Nugues http://owni.fr/?p=6758 des livres

Voici le texte d’une pétition initiée par Antoine Gallimard. Pétition qui a pour objectif d’obtenir une TVA à 5,5% sur les ebooks

Guillaume Husson du SLF, précise : « Concrètement, le prix unique dépend de la France. La TVA réduite de l’accord de 27 pays européens. Difficile d’attendre que le second soit validé pour obtenir et mettre en place le premier. Puisque, seule, l’autorité française peut légiférer sur un prix unique, il serait bon que cela se fasse. »  Source  : Actualitté.com.

Texte de la Pétition
Une des clés de l’émergence rapide de l’offre légale est le prix de vente du livre numérique. Sauf à vouloir casser le marché par des effets de dumping (ce qui conduirait à terme à détériorer gravement la diversité éditoriale), les éditeurs ne peuvent actuellement répercuter les économies permises par la diffusion numérique sur ce prix. La cause en est simple : la supériorité de la TVA applicable sur les publications numériques par rapport à celle, réduite, dont bénéficient les publications sur support physique.

Dans le même temps où les États membres et la Commission européenne incitent les acteurs culturels privés à faire preuve de dynamisme en matière commerciale sur le numérique, la force publique maintient un système discriminatoire entravant de fait le développement d’un marché émergent et extraordinairement bénéfique pour la vitalité et la diversité culturelle. De telles pratiques ne nuisent pas seulement à la diffusion de la création et de la connaissance auprès de tous les publics : l’assiette sur laquelle la rémunération proportionnelle des auteurs est calculée est elle-même gravement diminuée. C’est donc à la création que les États s’en prennent directement. Cette attitude paradoxale, incitative dans les discours et limitative dans les faits, est intolérable.

Quelle anomalie de raisonnement peut justifier un tel grand écart ? C’est au droit fiscal que nous la devons, qui considère qu’une publication, dès qu’elle est est téléchargée ou consultée en ligne, s’apparente stricto sensu à une prestation de service fournie par voie électronique et non à un bien de consommation culturel. Partant, le livre numérique ainsi « accédé » ne pourrait faire l’objet d’une même taxation : la nature de l’échange en serait ainsi modifiée non par l’objet même de la transaction (l’œuvre, telle qu’en elle-même) mais par les modalités opératoires de celle-ci (le téléchargement, la consultation en ligne). Une telle approche n’est pas soutenable au regard de l’intérêt général qui, lui, préconise de favoriser la circulation et l’accès des œuvres de l’esprit !

Bien sûr les aspects économiques de l’affaire sont importants. Mais on sent bien derrière tout cela, les complexités engendrées par le croisement des pouvoirs et des souverainetés, multipliées par les nouveaux modes de diffusion qui vont aller en se développant et bousculer le paysage éditorial. Plus largement c’est l’accès à la culture, à l’art au savoir qui est l’enjeu d’une tension de plus en plus vive entre des acteurs traditionnelles et les nouvelles formes de diffusion. On n’a pas fini d’en parler !

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Voeux conditionnels http://owni.fr/2010/01/04/voeux-conditionnels-2010/ http://owni.fr/2010/01/04/voeux-conditionnels-2010/#comments Mon, 04 Jan 2010 12:22:11 +0000 Nugues http://owni.fr/?p=6702 Voeux conditionnels

A la méthode de l’OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle, cher à Queneau, Perec, Calvino, Matthews, Fournel, Letellier…), proposons des voeux conditionnels pour 2010 sur le mode :

Si le débat sur l’Identité Nationale se perdait dans les sables des projets gouvernementaux, je n’en serais pas fâché.

Si les élections régionales faisaient apparaître une force moderne, soucieuse de interdépendance et ouverte au monde : j’en serais ravi.

Si Avatar avait une suite annoncée, j’en serais heureux.

Si la France gagnait la Coupe du Monde de foot, je n’irais pas défiler dans les rues, en revanche si le Togo gagne la coupe du monde, ça me ferait plaisir.

Si R. Bachelot, arrivait à refourguer ses vaccins, nous lui décernerions un prix de l’Arnaque.

Si Google avait le prix Nobel de la Paix, nous serions surpris mais pas mécontents, (encore que).

Je donne ces quelques exemples personnels dans l’espoir que, la liste s’allonge au fil de l’inspiration de chacun.

Si cela se fait par des commentaires, je dis que nous pourrions les intégrer au billet.

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Google c’est quoi ? http://owni.fr/2009/12/30/google-cest-quoi/ http://owni.fr/2009/12/30/google-cest-quoi/#comments Wed, 30 Dec 2009 18:44:11 +0000 Nugues http://owni.fr/?p=6579 google-holmesDans l’histoire, à de nombreuses reprises, sont apparues de nouvelles formes d’organisation de l’activité humaine. Les clans, les cités, les féodalités, les états, des entreprises locales puis nationales et internationales. Google, me semble être l’exemple même d’une nouvelle forme d’organisation inconnue et porteuse d’interrogations voire d’inquiétudes.

Google devient années après années un “monstre” qui semble avoir pour ambition d’occuper tout l’espace fonctionnel et grand public du web. Sa puissance financière ne cesse de s’étendre et la firme peut se payer à peu près tout ce qui l’intéresse et qui rentre dans ses projets industriels et éditoriaux. Une pareille puissance organisant l’information, détient un pouvoir de contrôle et d’influence que bien peu d’organisations ont eu dans l’histoire. De plus c’est un pouvoir soft auquel on adhère et se soumet avec plaisir. Tant cette entreprise sait se rendre sympathique, utile, éfficace et gratuite pour l’utilisateur.

Pas de coercition, pas de police, pas d’armées, pas de diplomatie. Google avance et progresse sous le regard bienveillant du plus grand nombre.

Il y a le moteur de recherche, les plate-formes de blog, de partages, de mails. On peut vivre et prospérer sur internet sans quitter la galaxie Google. C’est un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. Rêve de tous les conquérants et cauchemars de tous les peuples et individus libres.

Pourtant on ne peut faire aucun reproche à Google sur le respect des idoles modernes. Il est à la pointe des questions écologiques, se bat sur le front des droits de l’homme, participe puissament à la démocratisation de la culture et du savoir. C’est un “monstre” sympathique, bienfaisant. Ira-t-il jusqu’à auto-limiter ses pouvoirs et ses possessions ?

Cette entreprise privée, très capitaliste va-t-elle conserver ses bonnes manières et l’adhésion du public ? On peut répondre oui à cette dernière question car sa prospérité dépend du bon fonctionnement de ce binôme.

Alors,  Google va vers quel horizon et nous avec  ?  Le distributeur planétaire du savoir tolérera -t-il une concurrence, ou l’écosystème  internet va-t-il  évoluer plus vite que les capacités d’adaptation de  l’empire ? Le darwinisme informatique va peut-être à la vitesse du transport de l’information. On aura alors très vite le tournis et les cerveaux humains n’auront pas la capacité de suivre le mouvement.

Voilà bien des questions pour cette fin d’année et je n’ai toujours pas trouver quel nom pouvait s’appliquer  à la forme d’organisation qu’est Google .

J’en profite pour souhaiter à tous mes meilleurs voeux pour 2010.

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Transcendance européenne http://owni.fr/2009/12/14/transcendance-europeenne/ http://owni.fr/2009/12/14/transcendance-europeenne/#comments Mon, 14 Dec 2009 08:03:55 +0000 Nugues http://owni.fr/?p=6156
Averroes, Maimonide, Thomas d'Aquin

Averroes, Maimonide, Thomas d'Aquin

Je vais utiliser ici le terme transcendance dans un sens beaucoup plus étendu que dans son emploi philosophique. Je l’applique-là à l’idée toute simple qu’une réalité peut être dépassée et transformée par une volonté collective.
C’est le cas de l’idée et de la construction européenne, nées à la suite de la catastrophe qui a débuté en 1914 et s’est achevée en 1945. Cette période de 31 ans a vu l’Europe sombrer dans un gouffre d’inhumanité donc de barbarie dont le point le plus abominable fut la Shoah.

Le continent aurait pu ne jamais se relever de ses ruines, croulant sous la culpabilité, la honte et le déshonneur.
Mais grâce à quelques grandes âmes en France, en Allemagne, en Italie, au Benelux, la vieille Europe meurtrie reprit ses esprits et décida de se lancer dans une construction inédite : l’Europe telle qu’elle apparaît aujourd’hui.
Peut-être confuse dans ses institutions et ses processus de décision, l’ Europe est porteuse de paix dans le respect de chacun, une Europe créatrice d’idées, beaucoup moins arrogante que les états qui la composent, une Europe où les valeurs démocratiques sont vivantes. Dans cette Europe se construit un mode de gouvernement assez humble, consensuel, moteur des réponses aux impératifs politiques, environnementaux, culturels dans le monde en plein bouleversement.

Nous vivons dans les 3 dimensions de la géométrie mais aussi dans la 4eme, celle du temps.

Les effets de la Shoah, par exemple, se font sentir aujourd’hui sur les décisions politiques d’une façon très importante et souvent inconsciente. Cette abomination reste présente, pas comme un fantôme mais bel et bien comme une donnée indélébile des capacités négatives des humains.
Dans un moment où il est fréquent d’entendre dire que la politique est impuissante, la construction europééenne est la démonstration du contraire.
En effet, dans cette construction, c’est la volonté politique, humaine qui oeuvre seule contre les déterminismes historiques.

L’unité européenne est un chantier permanent, quotidien.
Mais le socle de cette unité est identifié. Il est fondé sur une adhésion quasi unanime aux textes bibliques et aux textes des philosophies grecques. Cette adhésion est vraie pour les trois principales religions d’Europe (le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam)

Au 12ème siècle,   trois penseurs issus de ces 3 religions firent avancer considérablement la relation entre la foi et la raison.
Ils peuvent être considérés comme les précurseurs  dont les travaux sont toujours valides pour une  communication et une interaction entre les religions en Europe :

Maimonide
Moïse Maïmonide est un rabbin andalou du XIIe siècle (30 mars 1138-1204), considéré comme l’une des figures les plus importantes du judaïsme, toutes époques et tendances confondues, au point d’être comparé, dans son épitaphe, à Moïse : « Mi Moshe ad Moshe lo kam ké Moshe » (De Moïse à Moïse, il ne s’en leva aucun comme Moïse).
Médecin, philosophe, commentateur de la Mishna, jurisconsulte en matière de Loi juive et dirigeant de la communauté juive d’Égypte, il excelle dans tous ces domaines, et influence également le monde non-juif, notamment Thomas d’Aquin qui le surnomme « l’Aigle de la Synagogue”.

Averroes
Abu’l-Walid Muhammad ibn Rouchd de Cordoue (né en 1126 -10 décembre 1198, à Marrakech), dit Ibn Ruchd, plus connu en Occident sous son nom latinisé d’Averroes, est à la fois un philosophe, un théologien islamique, un juriste, un mathématicien et un médecin musulman andalou du XIIe siècle.

Thomas d’Aquin
Thomas d’Aquin (vers 1225 à Aquino, près de Naples,Italie du Sud, 1274 à l’abbaye de Fossanova dans le Latium) et enterré à Toulouse, est un théologien et un philosophe italien, membre de l’ordre dominicain. Considéré comme l’un des principaux maîtres de la philosophie scolastique et de la théologie catholique,
auteur d’une Somme de théologie, il a été proclamé docteur de l’Église en 1567 et « Docteur commun » en 1880.
Appelé le « Docteur angélique » par l’Église catholique, il est considéré comme le patron des universités, des écoles et des académies catholiques.

Les travaux de ces  trois penseurs constituent un terreau fertile et facile à cultiver.

Il est infiniment plus urgent de creuser le sillon des prophètes de la raison pacifique que celui des diviseurs belliqueux.
Le judaîsme, le christianisme et l’Islam croient au même Dieu, il y a des différences et des divergences, mais entre personnes de bonne volonté et de bonne foi, il est possible de se comprendre et même d’enrichir les cultures respectives.
Comme l’ont montré Maimonide, Averrroes et Thomas d’Aquin.

L’équilibre est fragile, les réflexes identitaires fondés sur des données falsifiées sont des raccourcis faciles.

Les appels à la division, à la stigmatisation, à la haine et pour finir à la destruction de l’autre, trouvent toujours et à toutes les périodes de l’écho chez des gens mal informés ou apeurés.
Le dialogue, la conversation, l’amitié, le respect, l’écoute, la volonté de compréhension sont des trésors que les européens doivent choyer et multiplier.
Dès lors, les épiphénomènes du type : questions sur la présence des minarets ici ou là ne se poseraient plus, tant il semblerait naturel que les musulmans aient leur symbole visible comme tout le monde.

L’Europe peut transcender les incompréhensions, devenir un espace amical et fraternel. S’il est quelque chose à préserver, c’est l’unité européenne. Le reste est subordonné à cette exigence vitale.

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Telling story française http://owni.fr/2009/12/11/telling-story-francaise/ http://owni.fr/2009/12/11/telling-story-francaise/#comments Fri, 11 Dec 2009 16:54:38 +0000 Nugues http://owni.fr/?p=6122 Fresque,Monreale, Sicile

Fresque, Monreale, Sicile

Une nation, un groupe humain, se construit sur des histoires,  voire des légendes que chacune des personnes qui les compose fait sienne. C’est vrai en Europe depuis 3000 ans. Deux sources principales sont à l’origine de notre telling story : les récits bibliques et les écrits grecques. Les déclinaisons de ces récits sont innombrables et ont été, parfois suivant des parcours complexes, revisitées par des auteurs ou des collectifs d’auteurs sur le mode oral ou écrit. Vouloir figer dans des règles, des définitions, une identité par “nature” mouvante, revient à stigmatiser et à exclure ceux et celles qui ne se reconnaissent pas intégralement dans ces règles et ses définitions.  C’est aussi se priver d’apports nouveaux vivifiants. Une nation qui se fige, qui cesse de faire évoluer ses représentations symboliques est une nation qui se meurt. Elle est vouée à une disparition rapide.

La révolution française, puis la troisième république dans des soubresauts très douloureux, ont laïcisé la France.

La conscience collective ayant besoin de points de rencontre communs, c’est la nation, le peuple souverain qui a pris la place laissée vacante par le christianisme. Tout cela relève de mouvements historiques et sociologiques fondamentaux mais fréquents dans la marche permanente du monde.

En France, nous vivons dans une légende nationale, largement initiée par les républicains  post-commune de Paris.

Cette légende sépare en deux les temps historiques, l’Ancien Régime et la République.  L’Ancien Régime était lié à l’église, la République l’est à la laïcité, laquelle est devenue une sorte de religion d’état.

Tout cela n’a guère posé de problèmes depuis 1945. De 1870 à 1945, le permanent affrontement entre républicains et nostalgiques de l’Ancien Régime a structuré le débat politique. Les points de conflits les plus durs ont été :

- L’affaire Dreyfus, véritable et durable clivage de la pensée française.

- La guerre d’Espagne, où l’aide à apporter aux républicains espagnols a été le terrain de manoeuvres et de violences entre fascistes de tous poils et démocrates.

- La seconde guerre mondiale où,  pour un temps tragique et abominable, les nostalgiques de l’Ancien Régime se sont alliés au paganisme barbare des nazis.

Depuis 1945 et la défaite du totalitarisme noir, les nostalgiques ont fait profil bas, mais sans totalement disparaître.

L’attention et les luttes politiques se déplacèrent sur une autre ligne de front, démocrates contre staliniens. Cette bagarre là a duré jusqu’au début des années 1990. Le dernier et épouvantable avatar européen de cette période fut la guerre en Yougoslavie.

Notons que pour la France, la guerre d’Algérie fut un autre moment structurant où bon nombre de fronts se renversèrent, où les alliances les plus improbables virent le jour. Restent de cette guerre des plaies toujours douloureuses au sein de la société française :

- Les algériens eurent à choisir entre deux pays. Pour ceux qui résidaient en France ou qui y sont venus, il y a un vrai dilemme à résoudre, cela ne peut se faire en une ou même deux générations.

- Les pieds-noirs se sont trouvés rapatriés en France brutalement et furent souvent mal accueillis.

- Les harkis continuent d’être les parias de deux nations.

- Les activistes pro-Algérie française ont été rejoints par ce qui restait des nostalgiques de la vieille France et de l’Action Française.

La telling story française peut se présenter en quelques moments devenus des archétypes de la symbolique nationale :

- La Commune de Paris

- L’avènement de la  IIIème République, l’école publique

- L’affaire Dreyfus

- Les lois de séparation de l’église et de l’état

- La guerre de 14-18

- 1936

- L’appel du 18 Juin

- La Résistance

- La guerre d’Indochine

- La guerre d’Algérie

- La Vème République

Cette histoire a ces icônes républicaines :

- Jules Vallès, Courbet, Gambetta.

- Jules Ferry

- Zola

- Clémenceau

- Léon Blum

- De Gaule

- Guy Mocquet, Jean Moulin

- Mendès-France …

Ceci vaut pour la face lumineuse de l’histoire, il y a aussi touts les faces noires, sombres, complexes de ces mêmes moments.

Ces archétypes véhiculés par l’instruction publique et les relais de la médiation entretenaient une doxa républicaine de relative bonne conscience et de confort moral et intellectuel rassurant.

Comme tous les archétypes, ils structuraient la pensée collective française. Avec des nuances et des conflits idélogiques. Mais ceux-ci faisaient partie du paysage et tout allait presque bien.

Et puis patatras…  dans une accélaration dont l’histoire a le goût, tout s’est mis en mouvement :

- 1968, les printemps conjugués en Europe de l’ouest et certains pays de l’est (la Tchécoslovaquie en particulier)

- Dénonciation et révélations des monstruosités du Stalinisme (Soljenitsine)

- Les mises au jour d’une réalité confuse en France entre 40 et 45 (Paxton)

- Arrêt brutal de l’idée de croissance sans limite ni entraves (choc pétrolier de 1974, après la guerre du Kippour)

- Idée et  construction européenne

- Implosion du Pacte de Varsovie et de l’URSS

- Révélation de la Chine et de l’Inde.

Il faut rajouter à tout cela la révolution informatique, en particulier celle d’internet dont les effets ne font que commencer à se faire sentir.

Alors, nous sommes en plein dans une période où les couches les plus récentes des archétypes se dissolvent. Ces symboles républicains sont récents, installés sur les champs de ruines des “identités” régionales et provinciales. Ils sont fragiles et demandent à être transcendés probablement dans la fédération européenne.

Mais attention, les plus anciens, les plus ancrés des archétypes peuvent se réactiver sous l’aiguillon redoutable de la peur réelle et instrumentalisée. Ils peuvent ressurgir comme des démons d’une boite oubliée dans un grenier. Ces archétypes-là sont comme des dinosaures dans le paysage social et culturel contemporain. C’est l’histoire de Jurassic Park, comme dit le chaoticien du film : “Cela ne peut pas marcher, le temps ne s’inverse pas, vouloir se substituer au temps et au ” cours naturel” de la vie conduit inéluctablement à des catastrophes.”

Je reparlerai ici, aussi lomptemps que durera les débats formels sur l’identité, de ces questions, en espérant que cela vous conviendra, cher lecteur, comme on disait dans les chroniques aux alentours de 1925.

Dominique nugues

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Monsieur Besson, mieux vaut en rire….. pour l’instant ! http://owni.fr/2009/12/10/monsieur-besson-mieux-vaut-en-rirepour-linstant/ http://owni.fr/2009/12/10/monsieur-besson-mieux-vaut-en-rirepour-linstant/#comments Thu, 10 Dec 2009 21:53:16 +0000 Nugues http://owni.fr/?p=6096 Etant une personne méticuleuse et soucieuse du détail,  je voudrais que vous Monsieur Besson,  ou d’autres personnes bien informées, répondent à quelques-unes de mes questions afin que je puisse me faire une idée précise à propos de votre curieux débat sur l’identité nationale.

La première question est celle-ci, elle porte sur le “national”  :  pour qu’il y ait du national, il faut qu’il y ait nation (tout le monde est d’accord, au moins là-dessus), alors à quand remonte donc la nation française ?

Cro Magnon,  déjà plus tout jeune...
Cro Magnon, déjà plus tout jeune…

Aux premières colonies de Néanderthal ?

A celles de ces rustres de Cro-magnon ?

Aux Celtes que nous nommons les gaulois, dont le dernier chef, le regretté Vercingétorix, a bien mal fini?

Si vous aviez été ministre de Vercingétorix, vous auriez organisé un débat contre les romains et le latin. Nous parlerions un langage cousin du gaélique, ce qui ne manquerait pas de charme, mais nous aurions perdu une grande partie de notre identité à venir.

A Clovis, le germain ?

A Mérovée, fondateur d’une dynastie trop mal connue, les Mérovingiens ?

A Charlemagne ?

A Hugues Capet, fondateur d’une dynastie célèbre celle-là, les capétiens ?

A Guillaume le Conquérant, fils et petits fils de nordiques mal dégrossis,  mais brave Duc de Normandie trop tôt disparu à la suite d’une chute de cheval ?

A Louis IX dit Saint Louis, mort de la peste au retour d’une des plus grandes entreprises, à la fois barbares et imbéciles, de l’Europe chrétienne : une Croisade ?

A Jeanne d’Arc, sanctifiée à peine que condamnée et brulée vive sur la sentence d’un évêque ?

A Louis le Onzième, fils de Charles VII et créateur des cages de rétention ?

A François Ier ?

Si vous aviez été ministre de ce Roi, vous auriez eu à organiser un débat sur le français qui venait irrespectueusement remplacer ce bon vieux latin comme langue officielle du Royaume de France et par là-même mettre en très grand danger l’identité latino-françoise ?

Vous auriez eu aussi à statuer sur la régularisation de Lombards, Florentins, Vénitiens qui venaient induement nous gâcher le paysage avec des oeuvres barbaresques comme Chambord, ou nous encombrer avec des Joconde et autres graffitis.

Louis XIV et oui, il fut jeune...
Louis XIV eh oui, il fut jeune…

A Louis XIV ?

Vous auriez sûrement aimé être ministre de Louis XIV et lui rappeler perfidement que sa mère était Anne d’Autriche.

A la révolution ? Oui, mais laquelle ? 1789, 1793, le Directoire, le 18 Brumaire perpétré par ce corse Buenaparte dont l’île natale venait d’être achetée par la France ?

Bon, je vais en rester là, pour l’instant. Vous voyez, ça en fait des questions ! ça devrait nous emmener un bon bout d’temps… 10 ou 15 ans ? D’ici là, tout le monde vous aura oublié (à moins que… j’y reviendrai…), vous aura oublié donc, vous et votre fumeux mais peut-être délétère débat.

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à Monsieur Finkielkraut http://owni.fr/2009/11/30/a-monsieur-finkielkraut/ http://owni.fr/2009/11/30/a-monsieur-finkielkraut/#comments Mon, 30 Nov 2009 09:44:55 +0000 Nugues http://owni.fr/?p=5830 Erasme, figure de proue de l'humanisme

Erasme, figure de proue de l'humanisme

Monsieur Finkielkraut, je vous lis, vous écoute depuis des années et vous représentez  pour moi ce que la philosophie exigeante peut produire de plus immédiatement compréhensible pour le grand public. Votre côté ébouriffé, votre pugnacité, vos protestations sont indispensables au paysage médiatico-intellectuel français. Vos prises de position à contre-courant mais pertinentes, votre lucidité et votre courage pour dénoncer les platitudes et les facilités des modes consensuelles ont été bien souvent des bouffées d’oxygène intellectuelle dans un monde qui n’est pas pollué que par le CO2.

Seulement voilà, depuis un certain, il devient  difficile de vous suivre, tant vos propos semblent davantage inspirés par l’angoisse de la perte,  l’inquiétude devant une évolution du monde qui ne vous convient pas,  que par la lucidité à laquelle vous nous aviez habitués.

La plume et l’encrier

Quand vous nous amusiez avec vos rotomontades contre l’introduction de l’informatique à l’école, que vous meniez ” la guerre de l’encrier et de la plume sergent major contre le clavier et les écrans ” vous nous faisiez sourire, et l’on pouvait apprécier votre passéisme un peu désuet. D’autant que vous pointiez un risque réel, celui du naufrage de l’héritage culturel européen.

Cet héritage dont le capital intellectuel s’est forgé à la Renaissance et dans les deux siècles qui l’ont suivie. Notons que la Renaissance a balayé les façons précédentes de penser le monde, les langues européennes se sont alors modelées, les nations ont commencé à émerger, les idées de démocratie ont pris forme. C’était une révolution, une évolution radicale dans l’organisation du monde et de la vie collective. L’histoire n’est faite que de cela : des révolutions, certaines douces, d’autres violentes.Vous aimez le monde issu de la Renaissance, vous n’aimez pas celui qui se profile, un choix respectable.

Les nouvelles formes détrônent les anciennes, eh oui… c’est comme ça depuis toujours !

La musique que vous faites entendre depuis un certain temps, sur l’air de la culture européenne qu’il faut sauver des attaques barbares , est très déplaisante, très inquiétante. Que vous n’aimiez en bloc Internet, le rap, le slam, ces vociférations des banlieues est votre droit du point de vue esthétique. Mais que vous considériez les artistes qui relèvent de ces courants et les médias qui leur permettent de s’exprimer comme des ennemis de la culture, héritage qu’il faudrait à tout prix sauver, là, vous passez une frontière. Celle qui délimite la critique de la stigmatisation.

Non ! Il n’y a pas une bonne culture héritée et figée d’un côté et des hordes de vilains incultes destructeurs de l’autre.
Il y a une société qui est en pleine révolution, non-violente (ou presque) pour l’instant. Certes, les positions des uns sont mises en danger tant du point de vue intellectuel que social. Mais je pense qu’il faut “se battre” avec des arguments de bonne foi et non pas avec des invectives, voire des insultes, contre des gens que vous ne comprenez pas et que manifestement vous détestez.

L’Europe n’est pas une forteresse dotée de toutes les vertus héritées qui doit se battre contre des envahisseurs destructeurs. L’Europe est dans le courant de l’évolution du monde, elle est à un moment de bascule. Je crois que les “penseurs”, plutôt que de se barricader et de se préparer au combat, doivent accompagner ce changement profond afin qu’il s’opère sans trop de catastrophes sociales.
S’il est un héritage dont on doit tenir compte et se débarrasser, c’est bien celui des siècles de violence, de haine et de barbarie dont l’Europe est porteuse. Le monde évolue. Vvivre cette évolution, essayer de la comprendre devrait enthousiasmer des gens comme vous, Monsieur  Finkielkraut.

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Les peu glorieux mais très joyeux bâtards http://owni.fr/2009/08/25/les-peu-glorieux-mais-tres-joyeux-batards/ http://owni.fr/2009/08/25/les-peu-glorieux-mais-tres-joyeux-batards/#comments Tue, 25 Aug 2009 14:12:20 +0000 Nugues http://owni.fr/?p=2765 Le crématoire de Majdanek

Le crématoire de Majdanek

Si vous ne savez pas que la première moitié du 20eme siècle a vu l’humanité sombrer dans la barbarie la plus noire et la plus abjecte.

Si vous ne savez pas qu’Adolph Hitler a créé le IIIeme Reich à partir de 1933. Que ce Reich fut une résurgence monstrueuse et fulgurante des pires instincts que la civilisation avait réussi à éradiquer des sociétés humaines.

Si vous ne savez pas qu’Hitler s’est suicidé dans son bunker à Berlin aux alentours du 1er Mai 1945, juste après s’être marié avec Eva Braun, laquelle se supprima à son tour. Que son dernier acte fut de d’empoisonner son chien, et qu’aux dires des témoins c’est ce qui le bouleversa le plus.

Si vous ne savez pas qu’en même temps Goebbels, son ministre de la propagande, s’est également suicidé ainsi que son épouse qui avait, quelques minutes auparavant, de ses propres mains tuer ses 6 enfants.

Si vous ne savez que Martin Bormann, secrétaire d’Hitler, s’est à la même date fait sauter à la grenade avec sa famille dans sa salle à manger.

Si vous ne savez pas que Goering, ministre omnipotent et ventripotent du IIIeme Reich, fut capturé par les alliés et fut jugé à Nuremberg en compagnie de quelques crapules nazies de son espèce, qu’il fut condamné à mort, mais réussit à se suicider dans sa cellule.

Si vous ne savez qu’il y a eu entre 1939 et 1945 une guerre mondiale dont le centre fut l’Europe. En particulier la Pologne, qui fut envahie dès Septembre 39 par les divisions nazies. Qu’aussitôt les nazis ont créé des ghettos dans lesquels ils ont attiré les juifs et les y ont retenus prisonniers, avant des les transporter dans les camps d’extermination où ils furent assassinés massivement par gazage au zyklon B, ou au gaz d’échappement. Cela fut décidé par les nazis à la conférence de Wannsee en janvier 1942, appliqué à partir du 22 Juillet de la même année et nommé par eux : La Solution finale de la question juive.

Si vous ne savez pas qu’au camp de Majdanek, le 17 Octobre 43, faute de gaz et de temps, les nazis assassinèrent à la mitrailleuse 43000 juifs en 2 heures.

Si vous ne savez pas que la Shoah a fait 6 millions de morts parmi les juifs entre 1942 et 1945, soit dans les 6 camps d’extermination tous situés en Pologne : Auschwitz, Sobibor, Belzec, Treblinka, Chelmno et Majdanek, soit en Ukraine en Russie, tués par balles.

Si vous ne savez pas tout ceci, ou que vous auriez oublié une élément, alors Inglorious Basterds de Tarantino sera -peut-être- pour vous une réécriture de l’histoire. Mais si, comme quasiment tout le monde, vous savez de quoi il s’agit, alors ce film vous apparaîtra comme un film de fiction que (personnellement) je considère être un chef d’oeuvre réjouissant, jubilatoire et sain.

A tous ceux qui feignent de croire que ce film est dangereux, parce que falsificateur ou trop violent, je conseille de visionner avant d’aller le voir :

De Nuremberg à Nuremberg de Fréderic Rossif, Le Pianiste de Roman Polanski et  Shoah de Claude Lanzmann.

Si en revanche, vous êtes comme moi viscéralement et violemment opposé à toutes les formes de tentatives de banalisation du mal, vous passerez sûrement un très bon moment en allant voir Inglorious Basterds de Quentin Tarantino.

Photo : Le crématoire du camp de Majdanek/Lublin-Pologne, Aout 2007, Dominique Nugues

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Les anciens-modernes http://owni.fr/2009/06/29/les-anciens-modernes/ http://owni.fr/2009/06/29/les-anciens-modernes/#comments Mon, 29 Jun 2009 10:06:44 +0000 Nugues http://owni.fr/?p=1775 Hadopi a pour effet secondaire de révéler un clivage naissant mais net entre anciens et modernes (les nouveaux-anciens et les nouveaux-modernes, si j’ose dire).
Les télés d’info en continu constituent un bon terrain d’observation des tendances générales.
On est obligé de regarder les télés pour avoir l’avis des nouveaux-anciens qui ne semblent pas connaître l’existence du web.
D’autant que lorsqu’ils daignent parler d’internet, c’est avec un rictus de mépris. Ces nouveaux-anciens qui se recrutent surtout chez les tenants des sciences humaines et les artistes arrivés, semblent considérer le numérique comme une excroissance vulgaire et incongrue du progrès technologique, en lui-même très suspect.

Les vieux jeunes
Des artistes patentés, des intellectuels professionnels, des penseurs de magazines réputés être dans la modernité vous surprennent par des positions parfaitement réactionnaires, Hadopi est un révélateur de leur méconnaissance confondante des médias numériques.
Ils surprennent d’autant plus que beaucoup ont bâti leur carrière (souvent brillante) sur la défense des libertés et contre les autoritarismes. Et tout à coup, les voilà complaisants avec une loi qui les arrangent et les confortent dans leurs intérêts. C’est, par exemple, tel ancien ministre de l’éducation nationale qui prend position pour Hadopi avec un ton et des arguments qui font furieusement penser aux badernes conservatrices des années 1965/67 (on connait la suite…) Comme elles, l’ancien ministre semble avoir décroché de la réalité, ou la voir à travers des lunettes datant de la 3eme république, voir de Louis-Philippe (1830-1848).

Des modernes…tiens !
Artistes, politiques, là encore, il y a des surprises, tel leader d’un parti classé vraiment à droite  se révèle un ardent défenseur de la liberté d’accès, du Creative Common et contre Hadopi. Bien entendu les libertaires, en général, restent cohérents ainsi que les libéraux.

Les grands-prêtres
Hadopi clive la société française en transcendant et rebattant les cartes des anciennes catégories. Pour l’instant ceci est très ténu, mais il est bien possible que ce clivage devienne de plus en plus opérant.
Il y a à cela une raison, je crois, Hadopi est le symptôme fiévreux du point de rupture économique, social, culturel produite par le numérique et ses usages. J’ai nommé : le droit d’auteur.
Le droit d’auteur moral et patrimonial est, à mon sens, le vrai sujet de la bagarre. Cette bagarre est portée par des questions de gros sous, voire de très gros sous.
Mais au-delà c’est toute la philosophie de la propriété artistique, intellectuelle, scientifique qui est mise en cause.
L’ancienne conception, celle qui se défend à travers Hadopi a pris naissance aux alentours du 16eme pour se développer jusqu’à aujourd’hui.
Ne voir que la question de la Phynance (comme dirait le Père Ubu) serait réducteur et faux. Autre chose se joue de plus important encore.
C’est le pouvoir, le pouvoir des détenteurs du savoir qui se vivent comme seuls propagateurs autorisés et sérieux de ce savoir.
Ils ne contrôlent pas Internet, il n’y prennent pas leur place (par choix de leur part de ne pas s’y investir ou par déni de modernité).
Et soudain, ils se trouvent dépassés et menacés dans leur position d’absolus dispensateurs de la parole juste, bonne et vraie.
Perdre des sous, c’est une chose, mais perdre le pouvoir c’est insupportable.
Comment supporter que n’importe qui puisse commenter vos écrits, voire -comble de l’horreur- les reprendre, les remixer. Aux yeux des anciens-modernes leurs œuvres sont sacrées, ils en sont les uniques créateurs.
Ce sont des génies de la création individuelle, inspirés par des forces connues d’eux seuls et détenteurs d’un verbe et de conceptions dont ils sont l’alpha et l’oméga.
Ils sont les parangons de la philosophie individualiste  dont ils déterminent les dogmes, des légalistes gardiens des temples d’une modernité usée et croulante.

Pourtant l’histoire marche vite et somme toute positivement, elle laisse derrière elle les grincheux.

Mais qu’il ne s’inquiètent pas, les grincheux. Bientôt, les enfants iront dans les musées voir leurs portraits avantageux. Entre la salle des momies égyptiennes et celle des presses à papier.

Dominique Nugues édite : Le Présent de Dieu

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La révolution des révolutions http://owni.fr/2009/06/16/la-revolution-des-revolutions/ http://owni.fr/2009/06/16/la-revolution-des-revolutions/#comments Tue, 16 Jun 2009 08:28:16 +0000 Nugues http://owni.fr/?p=1710 Personne ne sait comment va évoluer la situation en Iran.
En revanche, une chose est sûre, les journaux et les télévisions européennes, voire US, ont eu un temps de retard important sur les événements (peut-être à cause du week-end où les programmes sont composés de sport et de rediffusions).
Au moins 48 heures -voire 72- ont été nécessaires à ces médias somnolents pour commencer à rendre compte de faits très importants. 48 ou 72 heurs, ce n’est pas grand chose à l’échelle de l’histoire. Certes, mais l’histoire procède, bien souvent, par des à-coups brutaux et fulgurants. C’est cette fulgurance qui, dans nombre de cas a permis à des révolutions de prendre corps ou à des répressions de s’abattre.
Le monde n’étant informé des dits événements qu’une fois les choses “réglées”. Les télés (modèle CNN) et les radios ont déjà considérablemnt raccourci les délais d’information et empêcher de tuer en vase clos et dans le silence général.

Dès Samedi, sur Owni et flash-politique.fr, on a pu suivre en direct ce qui se passait en Iran à la suite des élections iraniennes.
Twitter joue un grand rôle dans l’affaire. Si au début, on pouvait penser que les sites sus-nommés, grossissaient les faits, on s’aperçoit aujourd’hui qu’ils avaient vu juste.
Le web n’est évidemment pas la cause de la révolte en Iran  qui continue de prendre de l’ampleur. Mais il en est la caisse de résonnance. Pour l’intérieur et pour l’extérieur.
D’ailleurs les autorités iraniennes ne s’y sont pas trompées qui ont commencé par couper les accès internet et les réseaux de portables.

Que va-t-il se passer, maintenant en Iran ?
En tout cas, on en sera informé, on le saura, les iraniens communiquent et ça ce n’est pas bon pour le pouvoir centralisé et très autoritaire.

Et nous on sait que pour une information fiable, il vaut mieux se tourner vers le web qui prend de plus en plus ses galons de média crédible et efficace. Tout à la fois, témoins et acteur.
Voilà une révolution dans les révolutions.

Dominique Nugues édite : Le Présent de Dieu

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